Le parquet de Paris a annoncé le mardi 9 décembre 2025 avoir ouvert une enquête pour « violences volontaires », après que des employés d’un foyer ont rasé la tête d’un enfant placé en le filmant, « à des fins d’humiliation » selon la municipalité de la capitale française.
La section en charge des enfants a ouvert une enquête « du chef de violences volontaires sur mineur de quinze ans par personne ayant autorité », a précisé le parquet, sollicité par l’AFP, après des informations de la radio Franceinfo.
Sur les images, l’enfant apparaît torse nu, assis sur une chaise les bras croisés, tandis qu’une personne lui rase la tête à l’aide d’une tondeuse.
Le gouvernement français de centre-droit a annoncé fin novembre un projet de loi visant à refondre la protection de l’enfance qui sera examiné début 2026. Il s’était engagé à s’attaquer aux manquements de l’État révélés par une commission d’enquête parlementaire.
Cette commission avait alerté, dans un rapport rendu le 1er avril, sur un système « qui craque de toutes parts », pointant l’existence d’une « violence institutionnelle », exercée parfois directement par des professionnels au contact des enfants.
Le rapport déplorait notamment l’absence de « règle minimale d’encadrement » dans les foyers, ainsi que des contrôles encore « beaucoup trop lacunaires » pour protéger les enfants. Près de 400.000 mineurs sont concernés par une mesure d’aide sociale à l’enfance en France.
La France a été secouée récemment par plusieurs scandales de maltraitances envers les enfants.
Une autre commission d’enquête avait souligné en juillet les manquements publics après le scandale autour des révélations sur l’affaire des violences s3xuelles et physiques qui se sont poursuivies pendant des décennies à Notre-Dame-de-Bétharram, établissement huppé du sud-ouest de la France où l’ex-Premier ministre centriste François Bayrou, allié du président Emmanuel Macron, a eu des enfants scolarisés.
L’affaire a entraîné des révélations en chaîne de mauvais traitements et agressions s3xuelles dans d’autres établissements, souvent catholiques, à travers toute la France.
© AFP