Qui l’eût cru ! Le Zimbabwe, ce pays à genoux économiquement, il y a quelques années, est désormais dans le peloton de tête dans la production de blé en Afrique.
Tel un phénix qui renaît de ses cendres, le secteur céréalier zimbabwéen vient de signer une moisson record avec 468 000 tonnes récoltées cette année. De quoi faire pâlir bien des pays du continent !
Certes, le Zimbabwe ne joue pas encore dans la même cour que les mastodontes égyptien ou marocain et leurs millions de tonnes avalées chaque année.
Mais la performance n’en est pas moins remarquable pour cet outsider longtemps dépendant des importations de blé.
En quelques années à peine, les fermiers zimbabwéens sont passés maîtres dans la culture de l’« or blanc ».
Après un premier record à 375 000 tonnes en 2022, la barre mythique des 400 000 tonnes est franchie haut la main à la fin de l’année 2023.
De quoi bousculer la hiérarchie établie et donner des ailes à ce petit poucet. Car avec 100 000 tonnes de production de plus que ses besoins, ce pays d’Afrique a désormais de quoi nourrir sa population et envisager sereinement l’export du blé.
Les voisins sont prévenus : une nouvelle terre promise du blé est née !
Pendant ce temps, au royaume chérifien, c’est la soupe à la grimace. Frappé par une sécheresse tenace, le Maroc n’a d’autre choix que de mettre, une fois de plus, la main à la poche.
Entre janvier et avril 2024, Rabat s’apprête à signer un nouveau chèque de plusieurs millions de dollars pour importer du blé.
Une addiction qui contraste singulièrement avec l’exploit de son lointain cousin zimbabwéen…
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