Débuté le lundi 29 janvier 2024 en France, le procès de la fille aînée du défunt président gabonais Omar Bongo et sœur d’Ali Bongo Ondimba prend fin ce jeudi 01 février.
Au terme de cette journée, 3 ans d’emprisonnement dont deux avec sursis et 150 000 euros d’amende ont été requis contre l’ancienne ministre. Cependant, le jugement ne sera pas prononcé avant plusieurs semaines.
Poursuivie pour corruption passive d’agent public étranger, elle est soupçonnée par la justice française d’avoir reçu 8 millions d’euros en échange de son intervention afin de permettre à une entreprise française, Egis Route de remporter des marchés publics au Gabon entre 2009 et 2010 sous le régime de son frère, Ali Bongo.
L’entreprise parisienne souhaitait décrocher le marché de l’Agence des grands travaux.
Un contrat qu’ils n’ont finalement pas eu. À la barre, elle nie les faits qui lui sont reprochés et déclare n’avoir aucun pouvoir sur les marchés publics du pays à l’époque.
« J’ai trouvé que cette femme était d’une grande sincérité, d’une grande dignité, et qu’elle s’est expliquée à sa manière et a accepté de jouer le jeu », a déclaré son avocate Corinne Dreyfus-Schmidt.
À l’audience, les cadres de l’entreprise ont également été écoutés. À la question de savoir si une commission occulte avait été suggérée à l’aînée des Bongo ou si on leur avait demandé de verser de l’argent, Yannick Couegnat, ex-directeur opérationnel de la société française a répondu par un non-catégorique.
Pour ses avocats, elle serait juste victime de son nom. « On a vraiment l’impression que le nom de Bongo est déterminant dans cette affaire. Donc, on ne peut pas décorréler le contexte de l’imaginaire collectif sur le Gabon de cette affaire, aujourd’hui, qui est vraiment une affaire qui ne tient absolument pas, tant juridiquement que factuellement », avait affirmé Me Corinne Dreyfus-Schmidt.
Jugeant l’affaire comme étant « un non-sens juridique », la défense de Pascaline Bongo avait demandé lundi au tribunal l’annulation du procès.
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