Le communiqué ne précise pas les raisons du départ des co-lauréats du prix Nobel d’économie 2019 aux côtés de l’Américain Michael Kremer pour leur « approche expérimentale de la réduction de la pauvreté dans le monde ».
Mais l’arrivée en Suisse de l’économiste et de son époux américain d’origine indienne intervient à un moment où experts et chercheurs mettent en garde contre les coupes budgétaires dans la recherche décidées par le président américain Donald Trump, et les atteintes portées aux libertés académiques des universités, qui pourraient entraîner une fuite des cerveaux, certains pays cherchant à attirer des scientifiques travaillant aux Etats-Unis.
Mme Duflo, qui possède la double nationalité américaine et française, avait cosigné un éditorial du journal Le Monde en mars dernier dénonçant des « attaques sans précédent » contre la science américaine.
Les deux économistes occuperont chacun une chaire de professeur titulaire à l’UZH, financée par la Fondation Lemann, a indiqué l’université.
Ils créeront et codirigeront également le nouveau Centre Lemann pour le développement, l’éducation et les politiques publiques, dont l’objectif est de promouvoir une recherche pertinente pour les politiques publiques et de mettre en relation les chercheurs et les décideurs politiques du monde entier.
« Nous sommes ravis que deux des économistes les plus influents au monde rejoignent l’UZH », s’est réjoui le président de l’université, Michael Schaepman.
De son côté, Esther Duflo a déclaré que le nouveau Centre Lemann permettait au couple, qui conservera des fonctions à temps partiel au MIT, de « développer et élargir (ses) travaux, qui combinent recherche universitaire, mentorat étudiant et impact politique concret ».
L’économiste a également été réélue jeudi pour un mandat de quatre ans à la présidence de la Paris School of Economics (PSE), a annoncé vendredi l’école parisienne dans un communiqué.
Elle avait été nommée l’année dernière en remplacement de l’économiste Daniel Cohen, décédé en 2023.
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