Présidentielle ivoirienne : le gouvernement veut « réduire au silence » l’opposition

élection présidentielle Somalie

Crédits photo : Pixabay / sinisamaric1

Le gouvernement ivoirien « intensifie ses efforts pour réduire au silence les voix de l’opposition », a déclaré dans un communiqué le chef du principal parti d’opposition Tidjane Thiam, à moins de six mois de l’élection présidentielle dont il est exclu.

Ce jeudi 8 mai 2025, un millier de personnes étaient rassemblées au siège de son mouvement, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), pour contester une nouvelle fois l’éviction de M. Thiam du scrutin, prévu le 25 octobre 2025.

Fin avril, la justice a rendu M. Thiam inéligible en le radiant de la liste électorale : elle a estimé qu’il n’était pas ivoirien au moment de son inscription en 2022. En tout, quatre figures de l’opposition ne peuvent pas se présenter à l’élection présidentielle.

« Le gouvernement intensifie ses efforts pour réduire au silence les voix de l’opposition en utilisant à la fois les forces de l’ordre et les tribunaux », a affirmé M. Thiam, banquier international de 62 ans, chef du PDCI et absent du pays depuis plus d’un mois.

Il « doit mettre fin à sa répression de la société civile et s’engager à organiser des élections libres, équitables et ouvertes à tous », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, ses fonctions de président de parti sont menacées.

Une militante du PDCI conteste en justice la légitimité de M. Thiam, toujours en raison de sa nationalité. L’audience au tribunal du Plateau, a été reportée au 15 mai 2025.

Toujours jeudi, un meeting était initialement prévu au Plateau, mais il a été annulé par la police pour raisons « d’ordre public ». Au final, un millier de personnes se sont rassemblées au siège du PDCI, dans le quartier du Cocody.

Sur leurs pancartes, on pouvait lire « Exclure Tidjane, c’est exclure l’espoir », ou encore « Non à la justice sélective ».

« Le président Thiam est notre président, est notre candidat, et nous allons nous battre pour qu’il aille aux élections et qu’il les gagne », a déclaré Noël Akossi Bendjo, vice-président du PDCI.

Selon le chef des députés PDCI, Simon Doho, « c’est maintenant que ça va commencer. Il faut appeler tout le monde (…) Nous n’avons peur de personne ».

De son côté, le porte-parole du parti, Soumaïla Bredoumy, a annoncé que « d’ici dimanche, on aura un autre meeting », sans plus de précisions.

© AFP

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