Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a officiellement déposé sa candidature pour la prochaine élection présidentielle, devenant dans la foulée, le 44e candidat à avoir déposé officiellement son dossier auprès de la CEI, en marge de l’élection d’octobre 2025.
À 83 ans, le président sortant joint ainsi l’acte à la parole et va donc se présenter à sa propre succession, malgré la consternation suscité auprès de l’opposition, après l’annonce de sa candidature.
« Je suis candidat parce que la Constitution de notre pays m’autorise à faire un autre mandat et ma santé le permet », avait-il déclaré.
Pour justifier sa nouvelle candidature, Alassane Ouattara avait aussi invoqué « des défis sécuritaires, économiques et monétaires sans précédent » auxquels la Côte d’Ivoire doit faire face.
Sa candidature est vivement soutenue par son parti, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), qui l’avait déjà investi comme candidat lors d’un congrès en juin 2025.
Quant à Laurent Gbagbo, exclu préalablement de la liste électorale, il a aussi procédé au dépôt de sa candidature, dans la journée du 25 août, montrant clairement son intention de faire valoir jusqu’au bout, ses droits.
Ce rendez-vous électoral s’annonce particulièrement sensible dans un pays où, depuis 1993 et le décès du président Félix Houphouët-Boigny, aucune transition présidentielle n’a été véritablement apaisée.
En effet, en 35 ans de démocratie, la Côte d’Ivoire n’a jamais connu de passation de pouvoir harmonieuse entre deux présidents.
Le scrutin présidentiel, fixé au 25 octobre 2025, représente donc un moment décisif pour la Côte d’Ivoire.