À moins d’un an de la présidentielle de 2026 au Bénin, la CENA a intensifié les concertations avec les acteurs impliqués dans l’organisation.
En effet, le mardi 5 août 2025, la CENA a réuni autour d’elle les ministères et institutions impliqués dans l’organisation du scrutin, dans un climat à la fois studieux et déterminé, marqué par une volonté commune de faire des élections à venir un modèle de transparence.
L’atmosphère dans la salle de réunion était empreinte de gravité, mais aussi d’un engagement sincère. Il ne s’agissait pas d’un simple exercice protocolaire : chacun savait l’enjeu. À dix mois de l’échéance électorale, la Commission Électorale Nationale Autonome a réuni les acteurs institutionnels au cœur du dispositif électoral pour une séance de travail approfondie, conformément à l’article 19 du Code électoral.
C’est Laurentine Adossou Davo, rapporteuse du Conseil électoral, qui a dirigé cette séance, accompagnée des conseillers Sanni Gounou, François Abiola et Izou-Deen Ibrahim.
Portant la voix du président de la CENA, Sacca Lafia, elle a lancé la rencontre avec un message clair :
« Nous souhaiterions que, dans leur diversité et leurs missions, la collaboration avec chaque instance soit déterminante pour garantir des élections libres et transparentes ».
Cette phrase, simple mais forte, a posé les bases de l’échange. Car au-delà des calendriers et des documents administratifs, c’est bien de confiance démocratique qu’il était question.
Face aux représentants des ministères et des institutions, la CENA a déroulé un point complet sur l’état d’avancement du chronogramme électoral. Les activités déjà exécutées, les étapes en cours, les échéances à venir : tout a été mis sur la table avec rigueur et transparence.
« La CENA se propose aujourd’hui de vous rendre compte du niveau d’exécution du chronogramme des activités électorales. Pour ce faire, des sujets pertinents seront abordés : le calendrier électoral, la liste des pièces à fournir pour le dépôt des candidatures aux différentes élections, les démarches en cours au sein de la CENA pour une bonne gestion du processus, ainsi que le processus d’enregistrement des candidatures dans les délais légaux », a précisé Laurentine Adossou Davo.
Boucary Abou Soulé Adam, Directeur général des élections, a pris le relais avec méthode. Il a déroulé les chiffres : 57 activités inscrites au chronogramme de la présidentielle, dont 7 déjà réalisées. Parmi elles, la réception de la Liste électorale informatisée (LEI), la publication de la décision relative aux pièces à fournir pour les candidatures, ainsi que des séances de concertation déjà tenues avec les partis politiques et désormais avec les institutions. Une autre rencontre est prévue dès le lendemain avec les organisations de la société civile.
Avec pédagogie, le DG des élections a tenu à clarifier une confusion persistante dans l’opinion : la différence entre chronogramme électoral et calendrier électoral.
Le premier, a-t-il rappelé, est un document interne, technique, qui encadre la planification des tâches. Le second est d’ordre public et repose sur l’article 59 du Code électoral.
Concernant le retrait des formulaires de parrainage, il a calmé les inquiétudes : l’étape n’est pas abandonnée, mais simplement décalée. Elle sera lancée après la session de formation destinée aux maires et aux députés à la mi-août. Le processus, a-t-il insisté, se déroule sans anicroche.
Les représentants des institutions ont salué le niveau d’information fourni, mais surtout la volonté de la CENA de jouer la carte de la transparence à chaque étape.
En refermant cette séance de travail dense mais constructive, Laurentine Adossou Davo a tenu à exprimer sa satisfaction. Elle a loué l’écoute active des participants et les a invités à maintenir leur disponibilité jusqu’à l’aboutissement du processus.
Elle les a également exhortés à rester disponibles pour participer à d’autres séances de concertation jusqu’à l’échéance des élections générales de 2026.
En maintenant un dialogue constant avec les institutions, la CENA pose les fondations d’une présidentielle 2026 apaisée, rigoureuse et inclusive au Bénin. Ce cycle de concertations, loin d’être symbolique, incarne la volonté d’une démocratie qui s’écoute, se prépare, et se construit à plusieurs voix.