Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, a exprimé sa volonté de discuter calmement de la présence militaire française dans son pays, tout en évitant une rupture brutale.
Élu sur une promesse de changement par rapport à l’ancien système, Bassirou Diomaye Faye n’a pas précisé la date de fermeture éventuelle des bases françaises.
« Je ne peux pas vous dire quand cela se produira, car même les ajustements entre pays doivent être discutés avec calme et amitié. Je ne pense pas qu’il soit nécessaire, quel que soit le partenaire, de procéder à des ruptures soudaines », a-t-il déclaré en réponse à une question posée par une journaliste.
Le président français, Emmanuel Macron, a récemment annoncé que son pays prévoyait de réduire à quelques centaines de soldats sa présence militaire en Afrique de l’Ouest et centrale.
La France dispose de plusieurs installations militaires à Dakar. Elle a commencé à réduire sa présence en 2023 et ne devrait conserver qu’une centaine de militaires au Sénégal, contre 350 actuellement.
Pour rappel, le Sénégal et la France, ancienne puissance coloniale, entretiennent historiquement de fortes relations politiques, économiques et humaines.
La France revendique d’être le premier investisseur et le premier bailleur d’aide publique au développement au Sénégal.
Bassirou Diomaye Faye, 44 ans, a remporté avec éclat la présidentielle de mars avec un discours souverainiste et la promesse de rupture avec l’ancien système.
Se déclarant panafricaniste de gauche, il a affirmé sa volonté de partenariats mutuellement bénéfiques à l’international.
Son ancien mentor et désormais Premier ministre, Ousmane Sonko, s’est signalé par le passé par ses diatribes contre l’emprise politique et économique que la France continue selon lui d’exercer au Sénégal.