Premier producteur mondial de cacao, la Côte d’Ivoire fait face à une menace majeure qui pourrait lui faire perdre son statut de leader. En effet, une maladie dévastatrice, le Swollen Shoot, frappe les plantations de cacaoyers du pays.
Dans un reportage de la RTI, un propriétaire de plantation de cacaoyers a témoigné avoir vu son exploitation ravagée par la maladie. Résultat : près de 80 hectares détruits.
Par ailleurs, la situation se répète dans plusieurs localités du pays, où la maladie a décimé plus de la moitié des exploitations.
Pour lutter contre la maladie et limiter sa propagation, les planteurs doivent abattre les cacaoyers infectés, ainsi que ceux situés à proximité.
Cette mesure drastique entraîne des pertes énormes pour les producteurs.
Existe-t-il un remède ?
Selon un article du Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) mis à jour en 2021, il n’existe aucun produit chimique permettant d’éradiquer le Swollen Shoot. La lutte repose sur :
- L’arrachage des cacaoyers infectés,
- La replantation avec des variétés résistantes,
- L’application des bonnes pratiques agricoles.
Cependant, une lueur d’espoir est apparue grâce aux recherches du professeur Mamadou Doumbia, enseignant-chercheur en agronomie à l’Université Nagui Abrogoua. Il a mis au point un traitement innovant : le Vital Plus.
Testé avec succès dans plusieurs pays comme le Brésil, la Malaisie et le Cameroun, le Vital Plus est une innovation entièrement ivoirienne.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara, a salué cette avancée et a demandé une communication officielle sur le produit en Conseil des ministres.
L’objectif est de prendre des mesures pour son déploiement et sa vulgarisation.
Avec une production annuelle de 2 millions de tonnes, la Côte d’Ivoire espère conserver sa place de leader mondial du cacao grâce au remède du professeur Mamadou Doumbia.
Qu’est-ce que le Swollen Shoot ?
Le Swollen Shoot est une maladie virale du cacaoyer qui sévit en Afrique de l’Ouest. Il a été observé pour la première fois au Ghana en 1922 et en Côte d’Ivoire en 1943. Depuis 2003, une recrudescence inquiétante est constatée dans les vergers ivoiriens.
Cette maladie provoque , la détérioration des cacaoyères, une forte baisse de production, une mortalité massive des plants.