Le Kremlin a annoncé que Vladimir Poutine effectuera une visite officielle en Mongolie le 3 septembre prochain.
Cette nouvelle est d’autant plus remarquable que la Mongolie est membre de la CPI depuis 2002, après avoir signé le Statut de Rome en 2000.
En théorie, chaque État membre est tenu d’arrêter toute personne sur son sol visée par un mandat d’arrêt de la CPI.
Le président russe se rendra à Oulan-Bator sur invitation du président mongol Ukhnaa Khurelsukh pour participer aux célébrations du 85e anniversaire de la victoire conjointe des forces armées soviétiques et mongoles sur les militaristes japonais lors de la bataille de Khalkhin Gol en 1939.
Kiev réagit, Moscou n’a pas « d’inquiétude »
Il n’en fallait pas plus pour que l’Ukraine monte au créneau pour exhorter la Mongolie à « exécuter le mandat d’arrêt international obligatoire et à transférer Vladimir Poutine à la Cour pénale internationale de La Haye », selon les termes du communiqué du ministère ukrainien des Affaires étrangères qui affirme également que « l’enlèvement des enfants ukrainiens n’est qu’un des nombreux crimes pour lesquels Poutine et le reste des dirigeants militaires et politiques russes doivent être traduits en justice« .
Le Kremlin, de son côté, a affirmé ne pas avoir « d’inquiétude » quant à une éventuelle arrestation de Vladimir Poutine.
« Nous avons un excellent dialogue avec nos amis mongols« , a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
« Bien entendu, tous les aspects de la visite ont été soigneusement préparés« , a-t-il ajouté, sans donner plus de détails.
Il fait en effet peu de doutes que la Mongolie n’aurait pas invité l’autocrate russe à des commémorations militaires sans l’assurer de sa pleine et entière sécurité durant tout le voyage.
Pour rappel, en mars 2023, la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine pour « déportation illégale » d’enfants ukrainiens dans le cadre du conflit en Ukraine.
Le Kremlin a fermement rejeté ces accusations, ainsi que celles visant l’ex-ministre russe de la Défense Sergueï Choïgu et l’ancien chef d’état-major Valeri Guerassimov.