Le président Vladimir Poutine a réaffirmé, en Chine, que la guerre en Ukraine trouve sa source dans ce qu’il qualifie de changement de pouvoir illégitime à Kiev.
Selon le président russe, le conflit découle d’un « coup d’État » survenu à Kiev en 2014. En clair, la chute du président Viktor Ianoukovitchen 2014 aurait constitué un basculement imposé de l’extérieur, ouvrant la voie à une confrontation durable entre Moscou et Kiev.
Cette lecture des événements s’inscrit dans une rhétorique que le Kremlin porte depuis plusieurs années, insistant sur l’influence occidentale dans le mouvement de Maïdan.
Ces déclarations ne sont pas nouvelles, mais leur réitération à Pékin leur confère une portée particulière.
Le choix du lieu n’est pas anodin : la Chine, partenaire stratégique de la Russie, apparaît comme une scène propice pour exposer cette vision devant un public international non occidental.
Le message vise à rappeler que la légitimité de l’État ukrainien, tel qu’il s’est formé depuis 2014, reste contestée par Moscou.
Il s’agit aussi d’un signal adressé aux pays qui cherchent à maintenir une position équilibrée face au conflit, certains d’entre eux privilégiant encore la neutralité diplomatique.
Ce discours s’inscrit dans une séquence de rencontres diplomatiques, certaines médiatisées par Donald Trump, qui a tenté d’organiser des pourparlers avec Poutine et Volodymyr Zelensky.
L’absence de résultats tangibles jusque-là souligne la difficulté à rapprocher des positions profondément divergentes. Une analyse plus détaillée de ces démarches pourrait servir de base à un futur lien de suivi.