Pourquoi en France, on achète de plus en plus de tomates venues du Maroc ? En France, les tomates marocaines occupent une place de plus en plus importante dans les rayons.
Ce choix des consommateurs s’explique avant tout par une différence de prix significative.
Par exemple, 250 grammes de tomates importées du Maroc se vendent à 0,99 euro, contre 2,90 euros pour la même quantité produite en France.
Chaque année, ce sont près de 400 000 tonnes de tomates marocaines qui arrivent en France, selon France Tv Afrique.
Sur les marchés, les clients font leur choix en fonction de leurs priorités. Certains privilégient le prix, tandis que d’autres préfèrent soutenir la production locale, même plus chère.
« Les tomates françaises sont plus chères mais elles sont meilleures », confie un consommateur interrogé.
Ce qui explique la différence de prix entre les tomates du Maroc et celles produites en France
La principale explication de cet écart de prix réside dans le coût de la main-d’œuvre. En France, une heure de travail dans la production de tomates coûte environ 15 euros, contre 1 euro au Maroc.
Jean-Philippe Briand, producteur de tomates en France, précise que la main-d’œuvre représente entre 40 % et 60 % du coût total d’une tomate.
Cette compétitivité permet au Maroc d’exporter massivement vers la France.
En 2023, les échanges franco-marocains ont atteint 14 milliards d’euros, la France étant le deuxième client et fournisseur du Royaume.
Le Maroc affiche un excédent commercial de 687 millions d’euros, principalement en raison de ses exportations industrielles.
Malgré les tensions mondiales sur les chaînes d’approvisionnement, les échanges entre les deux pays ont progressé de 24 % en 2022, notamment grâce à une forte demande française en céréales.
Cette progression pourrait ralentir avec le temps. Les agriculteurs français se plaignent d’une concurrence déloyale de la part des agriculteurs étrangers.
La France pourrait prendre des mesures au profit de ses agriculteurs. Dans ce cas, les tomates du Maroc deviendraient aussi chères que celles produites en France. Et là, les Marocains perdraient leur atout majeur qui est le faible coût.