L’Égypte a décidé de renforcer son arsenal militaire en commandant des armes aux États-Unis, dans un contexte marqué par des tensions régionales et des défis sécuritaires croissants.
Cette démarche vise notamment à se prémunir contre toute ingérence étrangère, en particulier d’Israël, et à intensifier la lutte contre les activités terroristes.
Le 20 décembre 2024, le Département d’État américain a approuvé une vente militaire au gouvernement égyptien portant sur un système d’armement de précision avancé (APKWS) et des équipements connexes. Le coût de la vente se chiffre à 30 millions de dollars (19 milliards F CFA).
Selon l’Agence de coopération pour la sécurité de la défense (DSCA), cette vente s’inscrit dans une stratégie commune visant à renforcer la sécurité et la stabilité régionales, notamment dans le nord du Sinaï, une région touchée par les activités de groupes terroristes.
Un renforcement de l’arsenal militaire contre le terrorisme
L’Égypte tout comme Israël veulent éradiquer les menaces terroristes dans la région. Cependant, Israël le fait au détriment de la souveraineté des Etats voisins.
Ces derniers mois, a élargi ses opérations en menant des frappes au-delà de ses frontières, notamment au Liban et en Syrie, afin de neutraliser les membres de l’État islamique.
Cette approche proactive suscite des préoccupations en Égypte, qui cherche à protéger sa souveraineté tout en renforçant ses capacités de défense.
Le gouvernement égyptien a ainsi commandé 543 systèmes d’armes APKWS supplémentaires, s’ajoutant à une précédente commande de 216 unités.
Ces systèmes permettront à l’armée de l’air égyptienne, qui les utilise déjà sur ses hélicoptères Apache, de mener des frappes précises contre les forces terroristes, tout en limitant les risques pour les populations civiles.
Le contrat inclut également des services de formation, de maintenance et de soutien logistique, et sera assuré par le principal contractant, BAE Systems. La mise en œuvre de cet accord s’étalera sur environ trois ans.