Le Maroc envisage désormais la fabrication locale de rames de train, avec pour objectif d’approvisionner non seulement son marché intérieur mais également les autres pays africains.
Cette initiative témoigne de la volonté du royaume de devenir un acteur industriel majeur dans le secteur ferroviaire.
Le gouvernement marocain a débloqué une enveloppe de 87 milliards de dirhams pour moderniser son réseau via un contrat-programme avec l‘ONCF.
Si le constructeur français Alstom fournit actuellement les rames TGV, le choix des fournisseurs pour les autres types de matériel roulant reste à déterminer.
Le plan 2040 de l’ONCF prévoit une transformation radicale du paysage ferroviaire marocain.
L’extension du réseau permettra de desservir 43 villes, contre 23 actuellement, grâce à la construction de 1 300 kilomètres de lignes à grande vitesse et 3 800 kilomètres de voies classiques supplémentaires.
Cette expansion considérable vise à connecter 87% de la population au réseau ferré, soit une augmentation de 36 points par rapport à la situation actuelle.
La création de dix centres régionaux viendra compléter ce maillage territorial renforcé.
Pour rappel, le groupe français Alstom avait annoncé en décembre 2010 la signature à Tanger d’un contrat de près de 400 millions d’euros pour la fourniture de quatorze rames de train au Maroc qui ont été mises en service sur l’axe Tanger-Casablanca.
Les trains sont exploités à 320 km/h sur la première section de 200 km de la ligne à grande vitesse marocaine entre Tanger et Kenitra, puis de Casablanca en empruntant le réseau classique, où elles circulent à 160 km/h ou à 220 km/h « selon la vitesse d’exploitation prévue par le client marocain en 2015« , a expliqué Alstom.