Pointé du doigt dans de nombreux pays d’Afrique ; ce geste d’Emmanuel Macron va lui…

Emmanuel Macron Afrique

Crédits photo : X / capture d'écran / compte officiel d'Emmanuel Macron

Alors que la France est mal vue dans de nombreux pays d’Afrique, un geste d’Emmanuel Macron pourrait avoir un effet rassembleur.

En effet, le 15 août 2024, Emmanuel Macron s’est rendu à Boulouris-sur-Mer pour commémorer le 80e anniversaire du débarquement de Provence.

Une cérémonie qui a été marquée par un hommage appuyé aux soldats africains qui ont contribué à la libération de la France.

Si ce geste a été salué par certains dirigeants africains, il a également suscité des réactions plus nuancées, révélatrices des tensions persistantes dans les relations entre la France et ses anciennes colonies.

En rendant hommage aux « tirailleurs sénégalais », aux « goumiers » et aux autres soldats africains, le président français a voulu souligner leur contribution essentielle à la victoire alliée.

Il a ainsi rappelé que la France ne pouvait oublier « les sacrifices des Congolais, des Béninois, ni [ceux] des peuples du Burkina Faso, du Mali et du Niger ». Un discours qui s’inscrit dans une volonté de reconnaître le rôle de ces combattants souvent méconnus.

Réactions contrastées en Afrique devant le geste d’Emmanuel Macron

Si ce discours a été bien accueilli par certains dirigeants africains présents à la cérémonie, tels que le président camerounais Paul Biya, il a suscité des réactions plus réservées dans d’autres pays.

L’absence de représentants des pays comme le Mali, le Niger en froid avec Paris, est révélatrice des tensions persistantes dans les relations franco-africaines.

Ces tensions sont liées à l’héritage complexe de la colonisation, aux questions de réparations et à la perception d’une ingérence française dans les affaires intérieures africaines.

Pour beaucoup, l’hommage rendu aux soldats africains ne suffit pas à effacer les mémoires douloureuses de la colonisation et de ses séquelles.

Enjeux et perspectives

La commémoration du débarquement de Provence a mis en lumière la complexité des relations franco-africaines.

Si la France reconnaît de plus en plus l’importance de l’héritage colonial, il reste encore beaucoup à faire pour apaiser les tensions et construire une relation basée sur le respect mutuel et l’égalité.

Pour cela, il est essentiel de poursuivre le dialogue entre les deux rives de la Méditerranée et de mener des recherches historiques approfondies sur la période coloniale.

La jeunesse africaine, souvent méconnaissante de cette histoire, doit être associée à ces réflexions pour construire un avenir commun.