Le salaire du Directeur général de Renault, Luca de Meo, devrait encore augmenter en 2024 pour se rapprocher de celle de ses pairs, selon le document d’enregistrement annuel du constructeur automobile français.
Adoptée par le conseil d’administration mi-février, la politique de rémunération des dirigeants de Renault a été publiée sur le site du groupe, et repérée lundi par les Échos.
Cette politique de rémunération doit être soumise au vote des actionnaires lors de l’assemblée générale du groupe, le 16 mai 2024.
Il s’agit notamment, selon Renault, d’« assurer l’attractivité de la rémunération du directeur général » par rapport à 13 autres sociétés de l’automobile comme Stellantis et Volkswagen et de secteurs connexes avec Michelin ou Siemens.
Le salaire fixe annuel du Directeur général, qui entame son deuxième mandat de quatre ans, passe à 1,7 million d’euros annuels.
Le salaire du Directeur général qui peut aller jusqu’à 225% grâce aux performances
Sa rémunération variable annuelle (jusqu’à 225% de la rémunération fixe) et le nombre d’actions de performance sur le long terme augmentent aussi.
Le comité des rémunérations a également mis en place une distribution d’actions liée à la réussite du plan stratégique « Renaulution », pour un total de 4,437 millions sur quatre ans.
Cela représente au total une rémunération annuelle, hors actions de performance, de 5,53 millions d’euros, qui fait passer M. de Meo du bas au milieu du classement des patrons des 13 sociétés comparées.
Au cours actuel de l’action Renault, les actions de performance, versées aussi sur le long terme, représentent plus de 5 millions d’euros supplémentaires.
C’est un rattrapage, selon le conseil d’administration de Renault. « La politique de rémunération en 2020 », quand M. de Meo était arrivé, « avait été adaptée au contexte de l’époque et avait conduit à un calibrage de la rémunération inférieur aux pratiques de [ses] pairs », explique le conseil.
Au titre de l’exercice 2023, Luca de Meo a perçu 5 297 829 euros, soit déjà une augmentation de 19% par rapport à 2022.
Elle s’explique par « l’augmentation du nombre et la meilleure valorisation comptable des actions de performance qui lui ont été attribuées en 2023 », selon Renault.
Ce montant inclut en effet un salaire fixe annuel brut de 1,3 million d’euros, inchangé, mais surtout une part variable annuelle de 1,95 million.
S’y ajoutent des actions à hauteur de 1,9 million d’euros, qui ne seront toutefois versées qu’en 2026, uniquement si des critères de performance (électrification des ventes en Europe, dividendes pour les actionnaires, etc.) sont atteints.
La rémunération de M. Meo est équivalente à 106 rémunérations médianes des salariés du groupe qui a, elle, augmenté de 2% en 2023, à 50 115 euros.
Avec l’AFP
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