Au Gabon, l’appétit national pour le sucre reste difficile à rassasier malgré les efforts du producteur local comme le montre les 7000 tonnes importées récemment.
En effet, en 2023, le pays a dû importer pas moins de 7056 tonnes de cette denrée, un bond de 23% par rapport à l’année précédente selon les derniers chiffres officiels.
Un volume considérable qui souligne l’incapacité de la Sucrerie Africaine du Gabon (SUCAF) à répondre seule à la demande intérieure galopante.
Le déficit est tel que le Gabon a dû se tourner vers son voisin congolais, fournisseur principal, pour assurer son approvisionnement l’an dernier.
Pourtant, la SUCAF, filiale du groupe agroalimentaire marocain Somdiaa, ne ménage pas ses efforts pour booster ses rendements.
Installée dans le Haut-Ogooué, à plus de 700 km des grands centres de consommation, l’entreprise dispose depuis 2020 d’une manne foncière de 8 751 hectares pour étendre ses plantations de canne à sucre.
Mais la route reste longue avant l’autosuffisance. En cause, les défis logistiques colossaux qui handicapent l’acheminement de la production vers les zones côtières.
Le mauvais état du Transgabonais et l’enclavement routier compliquent singulièrement l’évacuation de la marchandise, affectant au passage les rendements de transformation.
Malgré ces difficultés, quelques lueurs d’espoir percent. En 2023, la production annuelle de sucre a progressé de 9% tandis que les ventes ont grimpé de 2,4% à 10 415 tonnes commercialisées.
De quoi laisser augurer d’éventuelles percées si les efforts de désenclavement du pays se concrétisent.
Pour l’heure, la dépendance aux importations massives persiste. Un défi de taille que le Gabon, à l’instar de nombreux pays africains, peine encore à résoudre face à l’appétit croissant des consommateurs pour les produits sucrés.
La lutte pour l’autosuffisance dans le secteur du sucre semble donc loin d’être gagnée avec les 7000 tonnes importées en 2023.
Retrouvez l’essentiel de l’actualité sur notre compte Tiktok.