Dans une stratégie visant à renforcer son secteur minier, l’Égypte s’apprête à investir massivement dans la prospection, l’exploitation et la production d’or.
Le pays compte, en effet, investir dans le secteur jusqu’en 2023, la somme de 600 milliards de francs CFA (1 milliard de dollars).
Pour ce faire, le géant africain a annoncé mercredi le lancement d’un appel d’offres international pour sonder les richesses aurifères de la vallée de Wadi Al-Alaqi, dans le désert oriental.
Étendue sur plus de 250 km2, cette vaste zone sera divisée en 5 sites d’exploration ouverts aux entreprises égyptiennes et étrangères.
Un signal fort de la volonté du Caire d’intensifier la production nationale d’or, actuellement de 15,8 tonnes par an provenant essentiellement de la mine d’Al-Sokary.
L’objectif est d’investir 1 milliard de dollars dans le secteur minier d’ici 2030 pour accroître les ressources en or, mais aussi en d’autres minerais.
Cet appel d’offres pharaonique a été lancé par la société d’État Chalatine Mining Company, chargée de l’exploration et de l’exploitation minière dans l’est du pays.
Détenue par différents acteurs publics comme l’armée, cette entité avait déjà initié en mai 2023 un vaste programme de prospection aurifère.
Les résultats semblent encourageants puisque la production de la mine d’Al-Sokary a atteint 450 000 onces l’an dernier selon son exploitant britannique Centamin.
Chalatine a également accru de 14% ses livraisons d’or à la Banque centrale durant l’année écoulée.
Une embellie que Le Caire compte bien amplifier en ouvrant grand les portes aux investissements étrangers dans ce secteur jugé stratégique.
L’objectif est de renforcer ses réserves de devises et faire de la production d’or une nouvelle locomotive économique pour l’Égypte, aux côtés des revenus du tourisme et du canal de Suez.
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