Plus de 120 enfants enlevés par les terroristes dans ce pays africain

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Crédits photo : Pexels / Edouard MIHIGO

Plus de 120 enfants ont été enlevés depuis janvier 2025 au Mozambique par un groupe terroriste affilié à l’État islamique.

Cette information alarmante a été révélée ce mardi 24 juin 2025 par Human Rights Watch, une organisation internationale de défense des droits humains.

Dans les faits, les enlèvements se déroulent dans la province de Cabo Delgado, située au nord du Mozambique. Il faut savoir que cette région fait face à une violence terroriste croissante depuis plusieurs années.

Le groupe responsable se nomme localement Al-Shabab, mais il n’a aucun lien avec l’organisation somalienne du même nom.

Human Rights Watch a documenté ces crimes grâce à des témoignages recueillis entre mai et juin 2025. Pour ce faire, l’organisation a interrogé des habitants locaux, des militants et des responsables des Nations Unies. Ces sources confirment la réalité tragique de ces enlèvements massifs d’enfants.

Abudo Gafuro, directeur de l’ONG mozambicaine Kwendeleya, a précisé que « au moins 120 enfants ont été enlevés ces derniers jours ». Cette déclaration met vite en lumière l’urgence de la situation et l’ampleur du phénomène. Et pour cause, les terroristes ciblent spécifiquement les mineurs pour plusieurs raisons criminelles.

En effet, les enfants kidnappés sont contraints au travail forcé dans des conditions inhumaines. Certains sont également forcés à se marier contre leur volonté.

D’autres doivent transporter les biens volés par les terroristes lors de leurs attaques. Le plus grave reste l’utilisation de ces enfants comme combattants dans les rangs terroristes.

Plusieurs cas concrets illustrent cette tragédie. En janvier, sept enfants ont été capturés dans le village de Mumu. En mars, six autres ont été enlevés à Chibau, dont quatre ont heureusement été libérés par la suite. Début mai, une fille a été kidnappée à Ntotwe. Quelques jours plus tard, huit enfants supplémentaires ont disparu à Magaia, dans le district de Muidumbe.

Ashwanee Budoo-Scholtz, directrice adjointe pour l’Afrique chez Human Rights Watch, a déclaré que « cette vague d’enlèvements ajoute à l’horreur du conflit en cours ». Elle demande la libération immédiate de tous les enfants captifs. Cette situation s’inscrit dans un contexte plus large de violence terroriste.

Déjà depuis 2017, une insurrection meurtrière frappe la province de Cabo Delgado. Ce conflit a déjà causé la mort de milliers de personnes.

Plus d’un million d’habitants ont été forcés de quitter leur domicile pour fuir les violences. Cette région possède pourtant d’importantes ressources gazières qui pourraient profiter à la population.

Malheureusement, tous les enfants enlevés ne retrouvent pas leur liberté. Certains parviennent à s’échapper ou sont parfois relâchés par leurs ravisseurs. Cependant, beaucoup demeurent introuvables et leur sort reste incertain. Même les enfants qui rentrent chez eux font face à de nouveaux défis.

Ces jeunes rescapés subissent souvent l’exclusion sociale de leur communauté. Ils manquent également de structures d’accueil adaptées à leur situation traumatisante. Le système de réintégration reste insuffisant pour les aider à reprendre une vie normale.

Benilde Nhalivilo, représentante du Forum de la société civile pour les droits de l’enfant, a souligné l’urgence d’agir. Elle plaide pour « une stratégie nationale pour accompagner ces enfants rescapés ». Cette prise en charge nécessite des moyens importants et une coordination entre différents acteurs.

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