La Chine vient de franchir un pas significatif dans sa politique d’ouverture en supprimant l’obligation des visas pour les citoyens norvégiens.
Cette décision, annoncée par le président chinois Xi Jinping lors d’une rencontre à Pékin, marque un tournant dans les relations sino-norvégiennes et ouvre de nouvelles perspectives pour les échanges entre les deux nations.
Désormais, les Norvégiens peuvent séjourner en Chine jusqu’à 15 jours sans visa, que ce soit pour le tourisme, les affaires, les visites familiales ou le transit.
Cette mesure, saluée avec enthousiasme par le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre, promet de simplifier considérablement les déplacements des touristes, hommes d’affaires et diplomates.
« Cela facilitera grandement la coopération », a-t-il souligné, mettant en avant les bénéfices pour les entreprises et les étudiants norvégiens.
Cependant, cette décision unilatérale de la Chine soulève la question de la réciprocité. Le gouvernement norvégien, lié par les règles de l’espace Schengen, ne peut offrir un accord similaire en retour sans une décision conjointe des États membres de l’UE.
Cette situation met en lumière la complexité des politiques de visas au sein de l’Union européenne et la nécessité d’une approche coordonnée face aux initiatives de pays tiers.
La Chine ne s’arrête pas à la Norvège dans sa stratégie d’ouverture sans visas. Elle a également supprimé les visas pour 11 autres pays de l’UE, dont la France, l’Allemagne et l’Italie, permettant des séjours allant jusqu’à 15 jours.
Cette politique, prévue jusqu’au 31 décembre 2025 avec possibilité de prolongation, témoigne de la volonté chinoise d’attirer davantage de visiteurs européens et de renforcer ses liens avec le continent.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large de diplomatie économique et culturelle de la Chine. En facilitant l’accès à son territoire, Pékin cherche non seulement à stimuler le tourisme et les échanges commerciaux, mais aussi à améliorer son image sur la scène internationale.
Toutefois, la question demeure pour les autres pays de l’UE non concernés par cette mesure : la Chine étendra-t-elle cette politique d’exemption de visa à l’ensemble de l’Union européenne ?
Cette évolution des politiques de visas entre la Chine et certains pays européens illustre les dynamiques complexes des relations internationales contemporaines, où la facilitation des déplacements devient un outil diplomatique et économique de premier plan.
Elle invite également à une réflexion plus large sur l’harmonisation des politiques de visas au sein de l’UE face aux initiatives des puissances émergentes.