Peut-on licencier une salariée qui demande à une collègue si elle adore sµcer des bit£s ?
C’est l’une des questions auxquelles les juges de la Cour d’appel de Colmar devraient répondre pour trancher le litige entre une dame et son employeur.
En effet, une salariée a porté plainte contre son employeur pour licenciement abusif. Dans les faits, il ressort que la salariée (Madame O) tenait des propos plus que déplacés à caractère sexuel.
Selon le témoignages de sa collègue Madame H, Madame O lui disait par exemple : » [H], as-tu un godemichet dans ton sac ‘.
‘ Tu devrais, ça fait du bien aux toilettes » ou » Tu aimes sµcer des bit£s ?’ « .
Madame O posait des questions d’ordre intime et personnel, même lorsqu’on lui demandait d’arrêter.
Elle racontait régulièrement sa vie privée, même intime.
‘Ce sont des choses et conversations qui arrivaient quotidiennement tout au long des 12 années de travail’, explique H.
Selon la loi, l’employeur est tenu d’une obligation de sécurité à l’égard de ses salarié(e)s.
Ainsi, commet une faute grave, la salariée qui impose à des collègues de travail des propos vulgaires à caractère sexuel, et qui importune ces dernières en les interrogeant sur leur vie et pratiques sexuelles alors même qu’elles ont clairement indiqué ne pas vouloir aborder ces sujets.