Premier exportateur africain de gaz naturel et le 7e mondial, l’Algérie va s’enrichir grâce au pétrole après un nouveau contrat de 1,35 milliard de dollars(plus de 755 milliards de Fcfa), passé entre le géant public pétrolier algérien Sonatrach et le groupe italien ENI.
En effet les deux groupes ont signé le 7 juillet 2025 à Alger un contrat de « partage de production » d’hydrocarbures d’un montant de 1,35 milliard de dollars concernant un site du sud-est algérien.
Ce contrat d’une durée de 30 ans porte sur l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures sur le périmètre contractuel de Zemoul El Kbar, dans le bassin de Berkine, à 300 km à l’est de Hassi Messaoud, a indiqué le groupe algérien dans un communiqué.
L’accord, qui pourra être prorogé de 10 ans supplémentaires, prévoit une période d’exploration et de recherche de sept ans.
Le total des investissements prévus pour l’exploration et l’exploitation dans ce périmètre est par ailleurs de l’ordre de 1,35 milliard de dollars, dont 110 millions de dollars destinés aux investissements de recherche et d’exploration. Le contrat vise à récupérer « 415 millions de barils équivalent pétrole (BEP) dont 9,3 milliards de m3 de gaz naturel sur toute la période contractuelle », selon le communiqué.
Cet accord constitue « une étape qualitative qui permettra de recourir aux solutions numériques les plus récentes et aux technologies innovantes dans les domaines de l’exploration et de la production, d’améliorer le rendement des puits et de récupérer les réserves », a estimé le PDG de la Sonatrach, Rachid Hachichi, cité par l’agence officielle APS.
L’Algérie va s’enrichir grâce au pétrole après le contrat avec l’ENI; le président du groupe italien salue la collaboration
Le PDG d’ENI, Claudio Descalzi, reçu par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, a qualifié ce contrat de « nouvelle étape » dans la « coopération stratégique » entre les deux groupes énergétiques.
Présent en Algérie depuis 1981, ENI gère avec Sonatrach le gazoduc TransMed qui relie le pays à l’Italie, via la Tunisie.
L’Algérie est le premier exportateur africain de gaz naturel et le 7e mondial.
Avant l’invasion de l’Ukraine, l’Italie importait 95% du gaz qu’elle consommait, dont environ 40% provenaient de Russie.
Pour réduire cette dépendance, Rome se tourne de plus en plus vers l’Algérie, historiquement son deuxième plus grand fournisseur.
En juillet 2022, Alger et Rome avaient signé plusieurs contrats afin que l’Algérie fournisse davantage d’hydrocarbures à l’Italie.
Parmi ces accords figurait un gros contrat de partage de production pétrolière et gazière d’un montant de 4 milliards de dollars entre l’Algérie et des entreprises du secteur énergétique, dont ENI.
Avec AFP