Pétrole : l’or noir suspendu aux rencontres américaines sur l’Ukraine

Pétrole : l’or noir miné par la perspective d'un apaisement en Ukraine et à Gaza

Crédit Photo : Anadolu Ajansı

Les cours de l’or noir ont avancé prudemment ce lundi 18 août 2025, les opérateurs cherchant à évaluer les différents signaux envoyés par Washington à propos de l’Ukraine, qui pourraient avoir un impact sur les sanctions liées au pétrole russe.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, a gagné 1,14% à 66,60 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en septembre, a pris 0,99% à 63,42 dollars.

« Pour le marché pétrolier, l’issue de la réunion de vendredi (entre les présidents russe et américain, ndlr) a été quelque peu ambiguë », commente auprès de l’AFP Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

« D’un côté, il ne semble pas que le président Trump ait l’intention d’imposer des sanctions supplémentaires à la Russie. De l’autre, l’administration américaine continue d’évoquer des sanctions à l’encontre de l’Inde, en raison de ses achats importants de pétrole brut russe », relève l’analyste.

« Les principaux points du sommet » entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska « sont restés secrets », souligne Tamas Varga, analyste chez PVM.

Tout au plus, Donald Trump a sommé Kiev d’accepter des concessions territoriales et évoqué la piste d’une clause de sécurité collective inspirée de l’article 5 de l’Otan, en dehors toutefois du cadre de l’Alliance atlantique, considérée par Moscou comme une menace existentielle.

« Cette guerre va se terminer », a assuré le président américain à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, reçu à la Maison Blanche.

Après leur réunion bilatérale, Volodymyr Zelensky et Donald Trump seront rejoints par des dirigeants européens, venus faire bloc autour du chef de l’Etat ukrainien à Washington.

Pour l’or noir, une avancée diplomatique pourrait induire des sanctions allégées contre la Russie, y compris pour son secteur énergétique.

Une facilitation des exportations russes de brut est susceptible de plomber les cours, dans un marché déjà sujet aux craintes d’un excès d’offre.

A l’inverse, des sanctions durcies sont un facteur de hausse des cours.

Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a prévenu dimanche que Washington pourrait prendre de « nouvelles sanctions » contre Moscou en cas d’échec des pourparlers avec Kiev.

© AFP

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