Pétrole : l’or noir oscille avant la rencontre entre Trump et Zelensky

Zelensky Donald Trump

Crédits photo : Le Devoir / Alex Wroblewski et Tetiana Dzhafarova Agence France-Presse

Les cours du pétrole sont indécis lundi 18 août 2025  avant la rencontre à Washington entre Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, entouré par des dirigeants européens, qui pourrait avoir un impact sur les sanctions liées au pétrole russe.

Initialement dans le rouge, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre 2025, grignotait 0,55% à 66,21 dollars vers 09H25 GMT (11H25 à Paris).

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en septembren 2025, grappillait 0,70% à 63,24 dollars. « Les principaux points du sommet » entre le chef d’Etat américain et son homologue russe Vladimir Poutine en Alaska vendredi 15 août 2025 « sont restés secrets », souligne Tamas Varga, analyste chez PVM.

Tout au plus Donald Trump a-t-il sommé Kiev d’accepter des concessions territoriales et évoqué la piste d’une clause de sécurité collective inspirée de l’article 5 de l’Otan, en dehors toutefois du cadre de l’Alliance atlantique, considérée par Moscou comme une menace existentielle.

« Les négociations n’ont pas permis d’obtenir un cessez-le-feu » à ce stade, mais « leur ton et l’absence de +conséquences très graves+ » comme l’avait menacé M. Trump « en cas d’absence de trêve atténuent, ou du moins retardent, les risques de sanctions plus strictes » contre la Russie, estime Warren Patterson, analyste chez ING.

En cas d’échec des pourparlers, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a cependant prévenu dimanche 17 août 2025 que Washington pourrait prendre de « nouvelles sanctions » contre Moscou.

Pour l’or noir, une avancée diplomatique pourrait induire des sanctions allégées contre la Russie, y compris pour son secteur énergétique. Une facilitation des exportations russes de brut est susceptible de plomber les cours, dans un marché déjà sujet aux craintes d’un excès d’offre. A l’inverse, des sanctions durcies sont un facteur de hausse des cours.

Pour appuyer la position de Kiev seront notamment présents lundi le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz et la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni. Une éventuelle « levée des sanctions en vigueur » sur Moscou « devrait en principe » également « peser sur les prix du gaz », indique Bjarne Schieldrop, de Seb.

Lundi 18 août 2025, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne du gaz naturel, reprenait 0,80%, à 31,280 euros le mégawattheure (MWh), après avoir touché un plus bas depuis mai 2024, à 30,300 euros/MWh.

Avec AFP

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