Les cours du pétrole reculent ce mardi 19 aout 2025, minés par l’éventualité d’une trêve à Gaza et les avancées diplomatiques dans le conflit en Ukraine après la rencontre entre Donald Trump et son homologue Volodymyr Zelensky, qui augurent d’une offre plus abondante.
Au terme de ce qu’il qualifie de « très bonne » entrevue lundi à Washington, le président américain va « commencer les préparatifs » d’une rencontre entre M. Zelensky et Vladimir Poutine.
« Si la réponse du Kremlin reste floue, les marchés y voit un signal légèrement positif » de détente, estime Ole Hvalbye, de Seb.
Washington pourrait en conséquence « assouplir les restrictions » sur le secteur pétrolier russe, bien que « Moscou resterait fortement dépendant d’acheteurs comme l’Inde et la Chine« , « car il est peu probable que les pays européens reprennent rapidement les achats d’énergie » russe, tempère l’analyste.
Vers 08H55 GMT (10H55 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, lâchait 1,07% à 65,89 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en septembre, perdait 1,14% à 62,70 dollars.
Avec les dirigeants européens également présents lundi, M. Trump dit avoir « discuté de garanties de sécurité pour l’Ukraine, (…) qui seraient fournies par divers pays européens, en coordination avec les Etats-Unis ».
Une source au courant d’échanges téléphoniques samedi a aussi rapporté à l’AFP que le chef de l’Américain une proposition russe selon laquelle Kiev céderait les régions de Donetsk et Lougansk (est), et le front serait gelé dans celles de Kherson et Zaporijjia (sud).
Le prix du pétrole semble par ailleurs ignorer « les perturbations des flux » de brut russe « de l’oléoduc de Druzhba vers l’Europe« , frappé par des drones ukrainiens, notent les analystes de DNB.
Dans la foulée, les livraisons de pétrole brut russe vers la Hongrie et la Slovaquie –qui bénéficient d’une dérogation pour en acheter– ont été interrompues lundi, selon la presse financière.
Au Proche-Orient, le mouvement islamiste Hamas a annoncé lundi avoir accepté une nouvelle proposition des médiateurs sur une trêve avec Israël dans la bande de Gaza, associée à une libération d’otages retenus dans le territoire palestinien.
Selon Tamas Varga, de PVM, cette « évolution plutôt encourageante » représente « un petit pas vers une région plus pacifique », « susceptible de réduire une partie de la prime de risque géopolitique et potentiellement normaliser le transport maritime par la mer Rouge et le canal de Suez ».
Avec AFP