Pétrole : les Etats-Unis s’unissent au Royaume-Uni et imposent de nouvelles sanctions contre…

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Credit Photo : Pouvoirs d'Afrique

Moscou a accusé ce samedi 11 janvier 2025 les Etats-Unis d’être prêts à risquer l’instabilité énergétique mondiale en imposant de nouvelles sanctions de grande envergure au secteur énergétique russe.

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont annoncé le vendredi 10 janvier 2025 de nouvelles sanctions contre le secteur énergétique russe notamment le géant pétrolier Gazprom Neft, afin de saper « la plus grande source de financement du Kremlin » au service de l’effort de guerre en Ukraine, quelques jours seulement avant le départ du président Joe Biden.

Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué qu’à la veille de la fin du « temps peu glorieux au pouvoir » de Biden, Washington tentait de « causer au moins un peu de tort à l’économie russe, même au prix de la déstabilisation des marchés mondiaux ».

« Bien sûr, les actions hostiles de Washington ne resteront pas sans réaction », a ajouté le ministère.

Le département du Trésor américain a annoncé des sanctions contre plus de 180 navires ainsi que les grandes compagnies pétrolières russes Gazprom Neft et Surgutneftegas, respectant ainsi « l’engagement du G7 de diminuer les revenus russes issus de l’énergie ».

Vendredi, Gazprom Neft a dénoncé des sanctions « sans fondement » et « illégitimes », ont rapporté les agences de presse officielles russes.

Pour le conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison Blanche pour l’économie internationale, Daleep Singh, ces sanctions sont les « plus importantes » à ce jour à l’encontre du secteur énergétique russe, qui est selon lui « de loin la plus grande source de revenus pour la guerre du président Vladimir Poutine » vis-à-vis de l’Ukraine.

Le ministère russe pour sa part a accusé samedi les États-Unis de chercher à « entraver autant que possible, voire à rendre impossible, tout lien économique bilatéral, y compris avec les entreprises américaines ».

Il a imputé à Washington de « sacrifier » avec ces sanctions « les intérêts (…) des alliés européens.

Ceux-ci seront « contraints de se tourner vers des approvisionnements américains plus coûteux et peu fiables », ajoute encore le communiqué du ministère russe.

Le communiqué reproche également à Washington d’avoir « ignoré » l’opinion de sa propre population sur la hausse des prix de l’énergie après l’élection présidentielle.

© AFP