Pétrole : la Libye accélère sa production pour rivaliser avec le…

Pétrole Russie

Crédit photo : LaPresse.ca

La Libye a accéléré sa production de pétrole en ouvrant sa porte aux compagnies américaines pour rivaliser avec le Nigeria.

Atteindre 2 millions de barils par jour d’ici 2028 n’est plus une ambition abstraite : c’est un objectif qui pourrait redéfinir le leadership du continent, jusqu’ici dominé par le Nigeria.

En effet, la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé l’organisation prochaine d’un Forum énergétique USA–Libye, symbole de la volonté de coopérer avec Washington et de bénéficier de l’expertise technique indispensable pour booster la production. La Libye multiplie ainsi les initiatives pour séduire les investisseurs étrangers.

Ces dernières semaines, le gouvernement libyen a signé un protocole d’accord avec ExxonMobil et a ouvert 22 nouveaux blocs pétroliers et gaziers, une première depuis près de deux décennies.

En parallèle, un partenariat de 70 milliards de dollars a été proposé aux États-Unis, englobant l’énergie, les mines et les infrastructures.

Tous ces efforts visent à fournir au pays les moyens techniques et financiers pour concrétiser son objectif de 2 millions de barils par jour. Déjà, la production a franchi la barre des 1,38 million b/j, signe que la machine se remet en marche.

Pourtant, le chemin reste semé d’incertitudes. Le Nigeria, avec sa production d’environ 1,5 million b/j, reste un rival redoutable et projette lui aussi d’atteindre 2 millions d’ici 2027. Les difficultés structurelles, telles que les sabotages de pipelines ou le sous-investissement, compliquent le chemin de la croissance nigériane, laissant entrevoir une opportunité pour Tripoli.

La Libye, malgré une situation politique fragile, montre une capacité croissante à gérer ses installations. Si le pays réussit à stabiliser ses infrastructures et à concrétiser ses accords internationaux, il pourrait atteindre plus rapidement que prévu son objectif ambitieux.

En revanche, tout retour des tensions ou blocage institutionnel pourrait freiner ce redressement.

La prochaine réunion ministérielle de l’OPEP, prévue en novembre 2025, constituera un test décisif pour le Nigeria, qui devra démontrer sa capacité à transformer ses ambitions en quotas officiels.

Mais, pour la première fois depuis plus de dix ans, la Libye semble en mesure de rattraper son voisin ouest-africain et de relancer la compétition pour le leadership pétrolier africain.

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