La raffinerie de Dangote à Lagos a reçu son premier million de barils de pétrole brut. Ce jalon est d’autant plus significatif que ce projet de 19 milliards de dollars, entièrement financé par le milliardaire Aliko Dangote, est l’un des plus ambitieux de l’histoire économique du Nigeria.
Ce projet entre dans le cadre de son effort pour renforcer son autonomie énergétique en Afrique et en particulier dans la sous-région ouest-africain.
Dans ce contexte dynamique, la Commission de Régulation Pétrolière en Amont du Nigeria (NUPRC) a publié de nouvelles directives, obligeant les producteurs de pétrole nigérians à fournir 483000 barils par jour aux raffineries locales dès la première moitié de 2024.
Cette mesure vise à garantir un approvisionnement régulier en pétrole brut pour les raffineries du pays, dont la raffinerie Dangote qui recevra la part la plus importante, soit 325 000 barils par jour.
L’Afrique, un continent doté d’une abondance de ressources naturelles tels que le pétrole
Dans un contexte de transition énergétique et de hausse de la demande de métaux et de minéraux, les pays d’Afrique subsaharienne pourraient mieux tirer parti de leur richesse en ressources naturelles pour financer leurs programmes publics, diversifier leur économie et élargir l’accès à l’énergie.
Africa’s Resource Future, le nouveau rapport de la Banque mondiale publié aujourd’hui, révèle que les pays africains n’engrangent en moyenne que 40 % environ des recettes qu’ils pourraient potentiellement tirer de leurs ressources naturelles.
En d’autres termes, alors que ces pays sont plombés par une croissance atone et une dette élevée, les gouvernements pourraient plus que doubler les recettes tirées des minerais, du pétrole ou du gaz.
Ils doivent adopter de meilleures politiques, en mettant en œuvre des réformes, en investissant pour améliorer l’administration des finances publiques et en favorisant une bonne gouvernance.
Par ailleurs, il est essentiel de mieux taxer l’exploitation des ressources naturelles pour faire supporter aux producteurs le coût total de leur impact environnemental et social, y compris pour l’extraction pétrolière.
L’absence d’une telle taxation peut constituer une subvention implicite à la production et accroît donc les émissions de carbone.
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