Les cours du pétrole sont repartis à la hausse, mercredi, stimulés par un rebond de la demande aux États-Unis ainsi que par des déclarations du président de la banque centrale américaine (Fed), qui envisage toujours des baisses de taux cette année.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai est monté de 1,12%, pour clôturer à 82,96 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en avril a lui pris 1,25%, à 79,13 dollars.
L’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) a indiqué mercredi que les stocks de brut du pétrole n’avaient progressé, la semaine dernière, que de 1,4 million de barils aux États-Unis, alors que les analystes tablaient sur près du double (2,7 millions).
Cette moindre progression est en grande partie attribuable à la montée en charge des raffineries américaines, dont le taux d’utilisation est passé de 81,5% à 84,9%.
Ce redémarrage correspond à la fin de la saison d’entretien des raffineries, qui s’étale traditionnellement entre fin janvier et fin février.
Pour Phil Flynn, analyste de Price Futures Group, les opérateurs ont surtout relevé l’accélération de la demande de produits raffinés, les livraisons d’essence bondissant notamment de 6,4% sur une semaine.
Le bond de la consommation d’essence et le rythme plus soutenu des raffineries a entraîné la fonte de 4,5 millions de barils des stocks de ce carburant.
Phil Flynn a aussi noté le léger fléchissement de la production américaine, à 13,2 millions de barils par jour, contre 13,3 précédemment, un développement de nature à soutenir les prix.
Le marché a également bien accueilli les propos du président de la Fed, Jerome Powell, lors de son audition par une commission de la Chambre des représentants.
S’il a répété que les membres de l’institution monétaire attendaient une confirmation du repli de l’inflation, le banquier central continue de privilégier le scénario de baisses du taux directeur cette année.
La perspective d’une réduction des taux est habituellement favorable à la consommation en général et à la demande de pétrole.
L’or noir a aussi pu compter, selon José Torres, économiste d’Interactive Brokers, sur l’annonce par la compagnie Saudi Aramco d’un relèvement de ses prix pour les livraisons à ses clients asiatiques en avril, interprété comme un signe de confiance dans l’évolution des cours.
Autre coup de pouce, le reflux du dollar, handicapé par les déclarations de Jerome Powell.
La ferveur s’est néanmoins émoussée en fin de séance, un essoufflement que Phil Flynn attribue à la résistance constatée des cours une fois franchi par le WTI le seuil technique de 80 dollars.
Avec AFP.