Dans les coulisses du monde de l’énergie, du pétrole et du gaz, un cri d’alarme résonne en Afrique.
En effet, la Chambre africaine de l’énergie (AEC) dénonce ce qu’elle qualifie d’« apartheid financier » dans le secteur pétrolier et gazier du continent. C’est un terme fort qui ne manquera pas de faire réagir.
Selon le président exécutif de l’organisation, NJ Ayuk, l’Afrique est un continent regorgeant de ressources, mais privé des moyens de les exploiter.
Il continue en avançant que les institutions financières occidentales jouent un jeu dangereux, retirant leurs billes du secteur énergétique africain au nom de la lutte contre le changement climatique.
Mais attention, car ce qui se joue ici va bien au-delà d’une simple querelle financière. C’est l’avenir énergétique de tout un continent qui est en jeu.
Et pour cause, des centaines de millions d’Africains sont sans accès à des technologies de cuisson propres, d’autres centaines de millions privés d’électricité.
Et pendant ce temps, que fait l’Europe ? C’est la question que pose l’AEC. Le vieux continent qualifie son gaz de « vert » tout en refusant le même label au gaz africain. Un deux poids, deux mesures qui fait grincer des dents sur le continent.
Les géants pétroliers, eux, ne font pas dans la dentelle. Equinor et ExxonMobil plient bagage, laissant derrière eux des projets abandonnés et des espoirs déçus.
Un exode qui pose question : l’Afrique est-elle en train de devenir un no man’s land énergétique ?
Face à ce tableau sombre, l’AEC lance un appel : il est temps de réévaluer notre approche. Car derrière les chiffres et les barils de pétrole, ce sont des vies qui sont en jeu en Afrique.
L’avenir énergétique de l’Afrique se joue maintenant, et le monde entier ferait bien d’y prêter attention.
Dans cette partie d’échecs géopolitique, qui fera le prochain mouvement ? Une chose est sûre : tous les regards sont désormais tournés vers l’échiquier énergétique africain.