Divorcé de la France et éloigné de la CEDEAO, le Niger a bien l’intention de rentabiliser son pétrole, comme le montrent les dernières mesures prises pour en assurer la protection.
En effet, le pays du Sahel a récemment mis sur place une nouvelle stratégie de sécurisation de ses infrastructures pétrolières, piliers de son économie.
Concrètement, le Ministère de la Défense Nationale et la Société de Raffinage de Zinder (SORAZ) ont dernièrement procédé à la signature de divers accords pour encadrer la protection des pipelines du pays.
Pourquoi le Niger renforce la protection de son pétrole ?
Il est à noter que la mise en place de nouvelles mesures de protection entre dans un plan plus large.
Celui de développer le secteur pétrolier du pays. Son partenariat de longue date avec la Chine, dont les investissements massifs, en est la preuve.
Et pour cause, ces rentrées d’argent permettent au pays de grandir à chaque instant et de devenir un acteur majeur sur la scène énergétique africaine.
C’est ainsi que la China National Petroleum Corporation (CNPC) joue un rôle central dans cette coopération, avec des projets d’exploration et d’exploitation dans le bloc d’Agadem, ainsi que la construction de la raffinerie de Zinder et du crucial pipeline d’exportation vers le Bénin.
Cependant, ces infrastructures sont devenues des cibles privilégiées, comme en témoignent les récentes attaques contre le pipeline d’exportation du pétrole brut via le Bénin (PENB), exploité par WAPCO.
C’est donc face à cette escalade de la violence, Niamey a fait de la protection de ses installations pétrolières une priorité stratégique.
Les accords signés avec la SORAZ, à l’image de ceux conclus précédemment avec WAPCO Niger et CNPC NP, visent à établir un système de sécurité performant, combinant l’expertise militaire nigérienne aux technologies modernes.
L’objectif est de garantir la continuité des opérations d’extraction et de raffinage, malgré l’instabilité régionale.