La Finlande, pays membre de l’espace Schengen, s’apprête à resserrer significativement ses conditions d’obtention du permis de résidence permanent.
En effet, le gouvernement finlandais vient de soumettre une proposition de loi qui modifiera en profondeur l’accès au statut de résident permanent, avec de nouvelles exigences en matière de durée de séjour, de compétences linguistiques et d’intégration professionnelle.
Le changement le plus notable va concerner la durée de résidence requise. Concrètement, elle passera de quatre à six ans de présence ininterrompue sur le territoire finlandais.
Cette modification s’accompagne d’autres exigences. Selon ces dernières, les candidats devront désormais justifier de deux années d’expérience professionnelle en Finlande, mais ce n’est pas fini.
Ils devront aussi démontrer une maîtrise suffisante du finnois ou du suédois, tout en respectant scrupuleusement les règles de la société finlandaise.
Des alternatives malgré le durcissement des conditions d’obtention du permis de résidence permanente
Le texte prévoit néanmoins des voies plus rapides pour certains profils.
Un permis de résidence permanent pourrait donc être accordé après seulement quatre ans pour les candidats disposant d’un revenu annuel d’au moins 40 000 euros.
Cette même durée réduite s’appliquera aux titulaires d’un master ou d’un diplôme post-universitaire reconnu par les autorités finlandaises, à condition qu’ils cumulent deux ans d’expérience professionnelle.
Les personnes démontrant une excellente maîtrise du finnois ou du suédois pourront également bénéficier de ce délai raccourci si elles justifient de trois ans d’expérience professionnelle.
Comparaison avec l’ancien système
Le système actuel, plus souple, se contentait d’une période de résidence de quatre ans sans exigences spécifiques en matière d’emploi ou de revenus.
La réforme introduit un changement en allongeant la durée minimale de séjour et en ajoutant des critères professionnels stricts.
Mari Rantanen, ministre de l’Intérieur, justifie cette réforme en soulignant que « le programme gouvernemental vise à encourager les immigrants à suivre les règles de la société finlandaise, à travailler et à étudier la langue. Une intégration réussie serait une condition préalable à l’obtention d’un permis de résidence permanent ».
Le projet de loi, soumis le 27 janvier, est ouvert aux commentaires jusqu’au 7 mars.