Peine de mort pour les Kuluna, entre justice et droit de l’homme, la population congolaise se divise

Peine de mort

Credit Photo : Aller Justice

Les Kuluna sont de jeunes bandits qui sèment la terreur au Congo. Plusieurs d’entre eux ont été condamnés à mort ce qui a occasionné de vives polémiques sur les réseaux.

Des images et vidéos des jeunes bandits en larmes avec les mains menottées devant le ministre de la Justice circulent sur internet depuis quelques jours.

Pour le ministre Mutamba « La police arrête, la justice juge et condamne », a-t-il affirmé le lundi 6 janvier 2025 pendant un point de presse. Le ministre s’est demandé entre un mineur tueur de sang-froid et un adulte voleur de poule, envers qui il faudrait faire preuve de compassion.

La décision d’exécuté les Kuluna a été saluée par une partie de la population. M. Mbudi explique que ces derniers : « n’ont pas d’état d’âme, ces jeunes qui sèment la désolation et la panique dans tout Kinshasa et dans d’autres villes ».

Ils sont tous pratiquement connus des services de police. Constant Mutamba fait comprendre que la justice doit prévaloir sur les questions de moralité surtout en ce qui concerne la protection de la population.

« Nous avons pu organiser plus de 11 audiences foraines, et plus de 300 Kuluna ont été condamnés. Ça veut dire que ces procès ont été organisés sur la base de l’ordonnance de loi portant répression des infractions flagrantes, pour permettre de faciliter la célérité des procédures. »

Sur les 300 criminels arrêtés grâce à l’opération « Ndobo » 127 ont été condamnés à mort. Certains ont écopé de peines de prison allant de 5, 10 ou 20 ans.

Pour des gens comme Me Peter Ngomo Milambo, l’exécution constitue une grave atteinte aux droits humains donc ils ne doivent pas être exécutés « Sinon, ce sera une grave atteinte aux droits de l’homme ».

En revanche, le ministre de la Justice assure que les droits des détenus ont été respectés dans la procédure conformément à la loi en vigueur en RDC.

Amnesty International est intervenu le mardi 7 janvier 2025 pour demander aux responsables congolaises de mettre fin à ce projet d’exécution.

« Une prison où des dizaines de détenus sont morts de faim et de maladies par le passé. L’annonce de ces transferts est absolument consternante. Nous craignons des exécutions imminentes, dans un contexte de manque d’informations fiables sur le statut des condamnés », indique Sarah Jackson, Directrice régionale adjointe pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe à Amnesty International.

Sur les réseaux, le 9 janvier 2025, la population congolaise reste divisée. Certains louent la décision du ministre de procéder à cette exécution pendant que d’autres parlent de compassion et de chrétienté.

Dans les commentaires sur le discours du ministre, une partie de la population encourage le ministre à nettoyer le pays de ces malfrats qui alimentent l’insécurité dans le pays.