Péd0pornographie: sursis pour un religieux traditionaliste catholique

Péd0pornographie: sursis pour un religieux traditionaliste catholique

Crédit Photo : dhnet / image d'illustration

Un ancien prieur de la communauté catholique traditionaliste de Riaumont a été condamné ce mardi 6 mai 2025 à deux ans d’emprisonnement avec sursis pour consultation de fichiers péd0pornographiques, une première condamnation en lien avec cette institution du Pas-de-Calais visée par plusieurs enquêtes.

Le tribunal correctionnel de Béthune (Pas-de-Calais) a aussi interdit à Alain H. d’exercer une activité professionnelle en lien avec des mineurs pendant cinq ans, et a ordonné son inscription au Fichier des auteurs d’infractions s3xuelles (Fijais).

Le parquet avait requis une peine plus lourde: deux ans d’emprisonnement dont un an ferme.

Lors de son procès le 11 mars, Alain H., 61 ans, a nié une grande partie des faits qui lui étaient reprochés, s’étalant de 2012 à 2017, alors que des enfants étaient scolarisés au sein de la communauté ou accueillis en camp scout.

Il conteste que la majorité des images mettaient en scène des mineurs, jeunes garçons ou adolescents, comme le nombre de fichiers illicites retrouvés sur ses ordinateurs, environ 2.000 selon les enquêteurs.

Les sites qu’il a consultés étaient « tout à fait légaux », a assuré son avocat, Me Octave Nitkowski, après le délibéré mardi, « c’est pourquoi on va faire appel de la condamnation ».

Situé sur un vaste domaine boisé à Liévin, Riaumont a démarré dans les années 1960 comme foyer d’accueil pour enfants placés par les services sociaux, aux côtés d’enfants de familles traditionalistes, puis a aussi tenu une école privée hors contrat de 1989 à 2019.

Le parquet de Béthune a aussi récemment requis la tenue d’un procès contre Alain H. et cinq autres religieux de Riaumont pour des faits de violences sur plusieurs dizaines d’enfants entre 2007 et 2019.

Deux autres encadrants de Riaumont sont par ailleurs mis en examen dans le cadre d’une enquête toujours en cours sur des agressions sexuelles.

Une autre enquête en cours concerne une affaire de viol, dans laquelle l’auteur présumé était mineur au moment des faits et le second mis en examen n’est autre qu’Alain H., poursuivi pour « non dénonciation de crime ».

La médiatisation du tentaculaire dossier Riaumont est allée crescendo ces derniers mois, dans le sillage de l’affaire Bétharram et de la commission d’enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire.

© Agence France-Presse

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