Ce pays autrefois était riche mais aujourd’hui est le pays le plus pauvre au monde

Ce pays autrefois était riche mais aujourd’hui est le pays le plus pauvre au monde

Credit Photo : Courrier international

Autrefois pays le plus riche d’Amérique du Sud, le Venezuela est désormais devenu au fil des années un pays pauvre  du monde, analyse The Economist.

D’après des documents de la Banque centrale vénézuélienne dévoilés à l’agence de presse Reuters, l’inflation a augmenté de 800% et le produit intérieur brut reculé de 18%.

 «Il s’agit de la plus forte contraction de l’économie du pays depuis 13 ans et de l’inflation la plus élevée jamais enregistrée», résume Reuters.

Des chiffres confirmés par le Fonds monétaire international qui évalue cette année à 2.200% l’augmentation de l’indice des prix à la consommation.

Sur le plan monétaire, le billet de 100 bolivars, la valeur la plus forte du pays, «n’équivaut qu’à quelques centimes sur le marché noir», ajoute The Economist.

 «Les commerçants parfois les pèsent plutôt que de les compter», continue-t-il. Le gouvernement a remplacé le billet de 100 bolivars par de nouveaux billets pour juguler l’inflation.

Un pays pauvre sur tous les plans

 La situation économique a un impact direct sur la vie quotidienne des Vénézueliens: coupure d’électricité, pénurie de nourritures et de médicaments, augmentation record des prix des produits de base. 70% des familles vénézuéliennes vivent désormais en dessous du seuil de pauvreté.

Cette plongée économique est aggravée par une crise politique. Élu en 2013, le président vénézuélien, membre du parti d’Hugo Chávez (le MVR qui a rejoint le Parti socialiste unifié du Venezuela), s’accroche au pouvoir tout en refusant le dialogue avec l’opposition, constate The Economist.

Ce chaviste en appelle même au Pape pour régler la crise institutionnelle. Sans succès. Seulement 24% de la population approuve  sa politique tandis que le parlement, majoritairement à droite depuis 2015, tente toujours de provoquer des élections anticipées.

Pour sortir de cette impasse, Nicolás Maduro parie sur deux choses: diviser l’opposition pour mieux régner et espérer une remontée de la valeur du pétrole, source principale de revenu pour le Venezuela, analyse The Economist.

 Encore faut-il que la compagnie pétrolière nationale puisse se relever de la «spoliation» qu’elle a connue, note l’hebdomadaire.

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