Lors d’un échange avec la jeunesse, le président Patrice Talon a tenu des propos qui ne plairont pas à l’AES ainsi qu’aux pays qui souhaitent le départ des Occidentaux.
En effet, l’un des maux auxquels font face les pays africains, c’est la présence des terroristes. Et grâce à des contrats de partenariat avec de grandes puissances, ils ont pu bénéficier de plusieurs appuis militaires.
Mais récemment, certains pays africains ont souhaité le départ de ces puissances militaires. Il s’agit notamment du Niger, du Mali et du Burkina Faso.
Ensemble, ils ont formé l’Alliance des États du Sahel (AES), mais dans son discours, le président Patrice Talon estime qu’exiger le départ de ces puissances ne garantit pas la victoire dans la lutte contre le terrorisme.
Selon lui, être souverain ne signifie pas qu’il faut couper les liens avec les Occidentaux, d’autant plus que ces derniers ont la capacité d’apporter leur aide.
« Avons-nous les moyens d’acheter les armes et les munitions qu’il faut pour lutter contre le terrorisme ?
Qu’est-ce qui va avec la souveraineté ? Ceux qui ont chassé les Français, les Américains, les Allemands… ça y est, ils ont vaincu le terrorisme ?
La souveraineté, c’est la conscience qu’on a de soi, la volonté qu’on a de soi, à agir avec responsabilité, sans se courber devant l’autre.
On peut être dans un partenariat, dans la coopération, et être souverain. On n’a pas besoin de rompre tous les liens de partenariat, de coopération ou de relations internationales pour proclamer sa souveraineté.
Être souverain, c’est être dans un partenariat, dans une coopération, tout en défendant ses intérêts et sa position.
Et si vous avez les moyens d’acheter les armes en Amérique, en Turquie, en France, en Allemagne ou encore en Chine, ils vont vous les vendre.
Et moi, depuis que nous sommes là, nous ne faisons rien sans regarder les autres en face, dans les yeux (…) », a-t-il déclaré.