L’Italie, terre de rêves pour de nombreux Africains, pourrait bientôt faciliter l’accès à la citoyenneté pour les résidents étrangers.
Une proposition de référendum, initiée par le parti de centre-droit Forza Italia, vise à réduire le temps de résidence nécessaire pour obtenir la nationalité italienne.
Cette initiative, si elle aboutit, pourrait transformer la vie de milliers de résidents, notamment africains, aspirant à s’établir durablement dans la péninsule.
Actuellement, la loi italienne exige dix ans de résidence continue pour prétendre à la citoyenneté. Le projet de référendum propose de réduire cette période à cinq ans, revenant ainsi aux dispositions en vigueur avant 1992.
Cette modification alignerait l’Italie sur les pratiques de plusieurs autres pays de l’Union européenne, offrant ainsi une perspective plus accessible aux migrants de longue date.
Pour que cette proposition soit débattue au Parlement, elle doit recueillir 500 000 signatures avant le 30 septembre. À ce jour, près de 20% des signatures requises ont été collectées, témoignant d’un certain intérêt pour cette réforme.
Cependant, malgré cet élan, les chances que cette proposition soit effectivement discutée au Parlement restent minces, comme le souligne Rossano Sasso, député de la Lega, rappelant que ce sujet n’est pas une priorité pour la majorité parlementaire actuelle.
Cette initiative trouve néanmoins un écho favorable auprès de diverses associations et partis politiques, tels que Italiani senza Cittadinanza, Conngi, ou encore Più Europa.
Ces organisations voient dans cette réforme une opportunité de reconnaître la contribution des résidents de longue date à la société italienne, particulièrement ceux ayant suivi leur scolarité dans le pays.
Il est important de noter que, même si cette proposition était adoptée, les autres critères d’obtention de la citoyenneté italienne resteraient inchangés. Les candidats devraient toujours démontrer leurs compétences linguistiques et leur stabilité financière, entre autres exigences.
Pour les Africains rêvant de partir vivre en Italie, cette potentielle évolution législative représente une lueur d’espoir. Elle symbolise une possible reconnaissance de leur intégration et de leur apport à la société italienne, tout en ouvrant la voie à une citoyenneté plus accessible.
Cependant, le chemin vers une réforme effective reste long et incertain, reflétant les défis complexes de l’immigration et de l’intégration en Europe.