L’Europe, longtemps perçue comme un eldorado académique pour les étudiants africains, semble resserrer ses frontières.
La Pologne, porte d’entrée prisée de l’espace Schengen, vient d’annoncer un durcissement de sa politique d’accueil.
Cette décision, loin d’être isolée, s’inscrit dans une tendance européenne plus large, marquant un tournant dans les relations académiques entre l’Afrique et l’Europe.
Le ministre polonais des Affaires étrangères, Radosław Sikorski, a récemment dévoilé une mesure qui fera date : l’exigence systématique d’un diplôme d’études secondaires pour tout étudiant étranger souhaitant obtenir un visa.
Cette annonce, présentée comme un retour à la normale, soulève pourtant de nombreuses questions. Elle fait suite à un scandale qui a secoué le pays en mai 2024, révélant des failles dans le système d’admission des universités polonaises.
Pour les étudiants africains, cette nouvelle donne complique considérablement leur projet d’études en Europe.
Des pays comme l’Algérie, l’Éthiopie ou le Soudan du Sud sont particulièrement visés. Au-delà de la Pologne, c’est toute l’Europe qui semble repenser sa politique d’accueil des étudiants étrangers.
On évoque désormais des restrictions d’accès au marché du travail, une augmentation des fonds minimums requis, voire l’obligation de disposer d’un compte bloqué.
Ces mesures, si elles visent à prévenir les abus, risquent de fermer des portes à de nombreux talents africains. Elles soulèvent également des questions sur l’équité et l’accessibilité de l’enseignement supérieur européen.
Dans ce nouveau paysage, les étudiants africains devront redoubler d’efforts et de préparation pour concrétiser leur rêve d’études en Europe.
Un défi qui pourrait bien redessiner la carte des mobilités étudiantes internationales dans les années à venir.