Le président Yoweri Museveni a dévoilé, le 20 août, une série de mesures destinées à soutenir la filière du thé, l’une des principales sources d’exportation de l’Ouganda.
Lors de son déplacement à Bushenyi, une ville à l’ouest du pays, il a exhorté les petits exploitants à réfléchir à la meilleure utilisation de leurs terres.
« Depuis mes débuts dans la culture du thé, j’ai toujours déconseillé aux petits propriétaires terriens de s’impliquer », a-t-il indiqué.
Pour le président ougandais, il faudrait que les petits propriétaires terriens se rassemblent en communauté pour faire leur culture sur de grandes espaces.
« Les productions comme le thé, le coton, le maïs ou encore la canne à sucre nécessitent de vastes superficies et d’importantes ressources pour générer des bénéfices », a expliqué le président.
Lorsque les petits propriétaires terriens se rassemblent cela facilite l’action de l’Etat en leur faveur.
Ouganda : Museveni annonce des mesures pour soutenir la filière du thé
Lors de sa rencontre avec les cultivateurs de Bushenyi, Museveni a proposé de passer d’un modèle extensif à une approche plus intensive, avec l’appui de l’État sur plusieurs fronts.
Par ailleurs, le chef de l’État a ainsi annoncé une enveloppe de 300 milliards de shillings. Cette somme est destinée au financement et au désendettement des producteurs, transformateurs et pépiniéristes.
En outre, le président a promis un soutien logistique, notamment à travers la fourniture temporaire de diesel exonéré de taxes et une enveloppe de 2 milliards de shillings pour améliorer le réseau routier local.
Le ministère de l’Agriculture aura, lui, la mission de veiller à la qualité des plantations et des achats.
Notons que le thé occupe une place stratégique dans l’économie ougandaise, aux côtés du café et du poisson. Cette culture fournit plus de 68 000 emplois directs et aide à la subsistance d’un million de personnes.
Cultivée depuis le début du XXe siècle, la plante couvrait en 2017 environ 44 000 hectares, soit à peine 10 % du potentiel national, alors que 200 000 hectares supplémentaires pourraient être exploités.
L’Ouganda se classe au 12e rang mondial des producteurs de thé et au deuxième rang régional derrière le Kenya, exporte 95 % de sa production.