Une guerre de mots oppose Bruxelles, siège de l’OTAN, à Moscou, capitale de la Russie depuis plusieurs jours.
Tout commence par une interview accordée au quotidien flamand De Morgen. Theo Francken, ministre belge de la Défense, y évoque sans détour les conséquences d’une attaque russe sur Bruxelles, siège de l’OTAN.
Le responsable flamand affirme que si Poutine frappait la capitale belge, il toucherait le cœur de l’Alliance atlantique. Dans ce cas, promet-il, l’OTAN écraserait Moscou.
Plus loin dans l’entretien, le ministre ajoute que le président russe connaît parfaitement les règles du jeu nucléaire. Toute utilisation de l’arme atomique entraînerait la destruction de la capitale russe.
Ces déclarations musclées interviennent dans un contexte tendu. Des drones non identifiés ont survolé à plusieurs reprises des installations militaires belges, notamment la base de Marche-en-Famenne dans le sud-est du pays.
Les autorités examinent un lien possible avec des activités russes. Francken annonce d’ailleurs un plan d’investissement de 50 millions d’euros pour acquérir du matériel anti-drones : brouilleurs, systèmes de détection, dispositifs de neutralisation.
Le ministre met toutefois en garde contre toute illusion de supériorité occidentale. Les Russes ont quadruplé leur production d’armement, leur économie de guerre tourne à plein régime, tandis que l’Europe ne dispose même pas d’un commandement central. Un constat qui nuance ses propos belliqueux.
La Russie répond du tac au tac à l’OTAN
La riposte russe ne s’est pas fait attendre. Dmitri Medvedev, ancien président et vice-président du conseil de sécurité, a publié un message sur le réseau social X.
Il y félicite tous les amis de la Russie et particulièrement « l’imbécile » de ministre belge de la Défense pour le succès de l’essai du drone sous-marin nucléaire Poséidon. Bref, la réponse ne manque pas de piquant.
Medvedev précise que contrairement au Burevestnik, le Poséidon constitue une véritable arme de fin du monde.
La tension monte encore d’un cran lorsqu’un utilisateur suggère de tester ce nouvel engin sur le territoire belge. Medvedev répond sans hésiter : alors la Belgique disparaîtrait.
Theo Francken opte lui pour une réplique en latin, citant un adage sur la paix et la colère. Une confrontation rhétorique qui illustre les rapports dégradés entre l’Occident et Moscou.