Or en Côte d’Ivoire : elle vend pour plus de 25 milliards ses…

production or Côte d'Ivoire

Crédits photo : CNEWS / © A Stockphoto / Adobe Stock

La société Perseus Mining, mastodonte australien de l’extraction aurifère, vient de céder l’intégralité de sa participation dans Montage Gold, une société canadienne propriétaire du prometteur projet Koné en Côte d’Ivoire.

Cette transaction, d’une valeur de 45 millions de dollars, soit environ 25 milliards de francs CFA, marque un tournant dans la politique d’investissement de Perseus dans la région.

La décision de Perseus de se désengager du projet Koné, potentiellement la plus grande mine d’or de Côte d’Ivoire, peut sembler paradoxale au premier abord.

Cependant, elle s’inscrit dans une stratégie plus large de diversification et d’optimisation de son portefeuille d’actifs sur le continent africain. En effet, cette vente intervient peu après l’acquisition par Perseus d’une participation significative dans Predictive Discovery, une société minière active en Guinée.

Cette réorientation stratégique de Perseus en Côte d’Ivoire et plus largement en Afrique de l’Ouest répond à plusieurs impératifs.

D’une part, elle permet à l’entreprise de consolider son bilan financier, fragilisé par ses récentes acquisitions. D’autre part, elle reflète une volonté de répartir les risques géopolitiques et opérationnels en diversifiant sa présence géographique.

Le choix de Perseus de privilégier le projet Bankan en Guinée au détriment de Koné en Côte d’Ivoire souligne également les défis spécifiques du secteur minier ivoirien.

Malgré les efforts du gouvernement pour attirer les investissements, la Côte d’Ivoire peine encore à s’imposer comme une destination de premier plan pour l’exploitation aurifère, face à des concurrents régionaux plus établis comme le Ghana ou le Mali.

Cette transaction met en lumière la nature volatile et compétitive de l’industrie minière en Afrique de l’Ouest. Les entreprises multinationales n’hésitent pas à revoir leurs positions en fonction des opportunités et des contraintes locales, créant ainsi un paysage minier en constante évolution.

Pour la Côte d’Ivoire, le désinvestissement de Perseus pourrait être perçu comme un revers dans ses ambitions de développer son secteur aurifère.

Cependant, il offre également une opportunité pour de nouveaux acteurs d’entrer sur le marché, potentiellement avec des approches plus innovantes ou mieux adaptées au contexte local.

En définitive, cette vente par Perseus de ses parts dans le projet Koné illustre les dynamiques complexes à l’œuvre dans le secteur minier ouest-africain.

Elle souligne l’importance pour les pays de la région de continuer à améliorer leur attractivité pour les investisseurs tout en veillant à ce que l’exploitation de leurs ressources naturelles bénéficie durablement à leurs économies et à leurs populations.

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