On connaît les pays d’Afrique ayant les plus grandes réserves d’or mi 2025.
Les pays qui disposent des réserves les plus élevées sont souvent ceux dont l’économie repose sur des ressources exportables comme le pétrole ou le gaz. La Libye, en tête du classement continental avec plus de 92 milliards de dollars, illustre cette corrélation. Malgré une instabilité politique persistante, le pays conserve des avoirs conséquents, accumulés à travers la rente pétrolière.
L’Algérie, avec 81 milliards de dollars, suit une trajectoire similaire. Ses revenus énergétiques abondants ont permis d’alimenter une réserve importante, utilisée pour soutenir la monnaie nationale et limiter l’endettement extérieur. Cette logique de prudence financière se retrouve également au Nigéria, dont les 41 milliards de réserves actuelles traduisent une volonté de stabilisation dans un contexte économique fluctuant.
Diversification économique et discipline budgétaire
Certains pays du classement ne doivent pas uniquement leurs réserves à l’exportation de matières premières. L’Afrique du Sud, troisième avec plus de 62 milliards de dollars, bénéficie d’une politique monétaire rigoureuse et d’un système bancaire structuré. Le pays a mis en place des mécanismes de régulation qui permettent de capter les flux d’investissement tout en préservant une réserve fonctionnelle en devises.
Le Maroc, cinquième avec 36 milliards de dollars, tire avantage d’une diversification progressive de son économie. Le développement des secteurs comme le tourisme, l’industrie automobile ou encore les énergies renouvelables a permis de constituer une assise financière qui rassure les créanciers et les investisseurs.
Des réserves scrutées au-delà des frontières
Ces avoirs officiels ne sont pas qu’un simple indicateur interne. Ils influencent la perception extérieure d’un pays et pèsent dans les négociations internationales. Les agences de notation les considèrent comme un critère de solvabilité, tandis que les partenaires multilatéraux y voient une garantie de sérieux budgétaire. Dans un environnement où l’accès au financement reste conditionné à la confiance, disposer de réserves solides permet de mieux gérer les emprunts, les importations essentielles ou les engagements de remboursement.
Par ailleurs, l’or redevient un actif stratégique. De nombreuses banques centrales africaines en renforcent les stocks pour équilibrer la part de leurs réserves détenues en devises, particulièrement dans un contexte de volatilité du dollar ou de tensions géopolitiques. Ces mouvements ne traduisent pas seulement une prudence monétaire, mais aussi une affirmation de souveraineté dans la gestion des ressources financières.
Classement des pays d’Afrique selon leurs réserves de devises et d’or à la mi-2025
Libye
– Réserves : 92 427 000 000 USD
– Rang mondial : 32e
Algérie
– Réserves : 81 217 000 000 USD
– Rang mondial : 33e
Afrique du Sud
– Réserves : 62 492 000 000 USD
– Rang mondial : 38e
Nigéria
– Réserves : 41 349 000 000 USD
– Rang mondial : 48e
Maroc
– Réserves : 36 328 000 000 USD
– Rang mondial : 51e