Pour la production d’or au Mali, Assimi Goïta vient de porter un coup dur à cette puissance mondiale.
En effet, les autorités maliennes ont désormais ordonné la fermeture du bureau du géant aurifère canadien Barrick Gold.
L’information, rapportée par Reuters et relayée par plusieurs sources, marque une nouvelle escalade dans le différend fiscal et juridique qui oppose le Mali d’Assimi Goïta à cette puissance mondiale, qui est l’un des plus grands producteurs d’or.
Barrick Gold, qui conteste les accusations portées à son encontre, n’a pas encore réagi à cette nouvelle décision, bien qu’elle ait toujours nié toute irrégularité.
À l’origine de cette crise prolongée, une divergence persistante autour du partage des revenus miniers et du respect des obligations fiscales.
Bamako exige le paiement de montants évalués à près de 305 milliards FCFA (environ 500 millions USD) au titre d’arriérés fiscaux, une somme que l’entreprise juge injustifiée.
Un premier versement de 85 millions USD avait pourtant été effectué en 2024 dans le cadre d’un accord, mais les autorités maliennes ont rapidement dénoncé son non-respect.
Dans un contexte où l’or représente une part essentielle de l’économie nationale, soit un quart du budget de l’État et 75 % des recettes d’exportation, la junte multiplie les initiatives pour maximiser les retombées locales du secteur extractif.
L’adoption d’un nouveau code minier en 2023, plus exigeant en matière de transparence et de participation étatique, s’inscrit dans cette logique.
Mais cette fermeté, saluée par certains comme un acte de souveraineté économique, n’est pas sans risque.
Elle soulève des inquiétudes quant à la stabilité réglementaire du pays, alors que plus de 8 000 emplois sont liés aux activités de Barrick Gold.
Pour les observateurs, un équilibre reste à trouver entre la défense des intérêts nationaux et la nécessité de maintenir la confiance des investisseurs étrangers.