L’or, symbole de richesse et de pouvoir, a longtemps régné en maître sur le panthéon des métaux précieux, suivi de près par l’argent, apprécié pour sa brillance et sa polyvalence.
Le platine, plus rare encore, s’est imposé comme le choix de prédilection pour les bijoux de luxe et les applications industrielles de haute précision.
Longtemps dans l’ombre de l’or et de l’argent, le cuivre s’impose aujourd’hui comme le métal vedette du XXIe siècle.
Ce matériau, connu depuis l’Antiquité pour sa malléabilité et sa résistance, connaît une véritable renaissance à l’ère de la transition énergétique et de la révolution numérique.
Son importance stratégique croissante et sa rareté grandissante en font désormais l’objet de toutes les convoitises sur les marchés mondiaux.
Le cuivre, avec ses propriétés uniques de conductivité électrique et thermique, est devenu indispensable à la transition vers une économie bas carbone.
Des éoliennes géantes aux panneaux solaires high-tech, en passant par les batteries des véhicules électriques, ce métal rougeâtre est omniprésent dans les technologies vertes.
Un parc éolien offshore de taille moyenne peut contenir jusqu’à 200 tonnes de cuivre, tandis qu’une seule voiture électrique en nécessite environ quatre fois plus qu’un véhicule thermique classique.
Cette demande exponentielle se reflète dans l’évolution des cours du métal rouge. En l’espace d’une décennie, son prix a plus que doublé sur les marchés internationaux, atteignant des sommets historiques.
Certains analystes financiers n’hésitent pas à le qualifier de « nouveau pétrole », soulignant son rôle crucial dans l’économie mondiale de demain.
Mais l’importance du cuivre ne se limite pas au secteur des énergies renouvelables. Il reste un composant essentiel dans la construction, l’électronique grand public et les infrastructures de télécommunication.
Le déploiement massif de la 5G et la multiplication des centres de données pour supporter l’intelligence artificielle et le cloud computing sont autant de facteurs qui stimulent la demande.
On estime qu’un seul centre de données de taille moyenne peut nécessiter jusqu’à 100 tonnes de cuivre pour son câblage et ses équipements.