L’Afrique du Sud et le Maroc vont « s’affronter » sur un dossier brûlant. Pour cette année, c’est un pays africain qui présidera le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.
L’instance aura lieu à Génève et a déjà reçu la candidature de deux pays désirant le présider. Il s’agit notamment du Maroc et de l’Afrique du Sud.
Pour connaître la nation finalement retenue pour présider le conseil, il faut attendre la fin du vote qui a lieu en cette journée du 10 janvier 204.
L’instance verra la participation d’exactement 47 pays à travers le monde et aura pour principale mission de mettre l’accent sur le respect des droits de l’Homme.
La candidature du Maroc ne passe pas du côté du front Polisario, qui s’y est fermement opposé, estimant que le pays n’a pas ratifié la Charte africaine des droits de l’Homme et bafoue les droits des Sahraouis.
« On espère que les 47 pays membres du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU vont exercer leur vote sur la base des critères qui sont bien établis – de respect des droits de l’Homme, le fait que le pays représente aussi le continent, en s’appuyant sur la conscience, sur les valeurs que le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU représente. Mais on a de l’espoir, on est optimistes », a affirmé Oubi Bouchraya, représentant du Polisario à Genève et auprès des Nations unies, dans les propos relayés par RFI.
Il a par ailleurs plaidé pour le choix de l’Afrique du Sud en lieu et place du Maroc : « C’est l’Afrique du Sud, bien sûr, le pays qui représente les valeurs de l’Afrique : c’est le pays qui est issu d’un processus de libération exemplaire, mais aussi un pays qui continue à assurer une coexistence pacifique dans le respect des droits de toutes les composantes de la société sud-africaine».
Un duel finalement remporté par le Maroc
La bataille qui s’annonçait très rude entre l’Afrique du Sud et le Maroc, a finalement un vainqueur. C’est le Maroc qui a remporté la palme, en obtenant 30 votes, contre 17 pour l’Afrique du Sud.
Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU à Génève sera donc présidé par le Maroc. Le front Polisario ne devrait pas apprécier.