Lors de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, Bassirou Diomaye Faye et ses homologues africains ont appelé à une réforme du Conseil de sécurité et à une meilleure représentation de l’Afrique au sein des institutions internationales. Plusieurs présidents ont également évoqué des problématiques nationales urgentes.
« Les Nations unies sont-elles encore utiles ? Servent-elles encore à quelque chose ? À cela, je voudrais, du haut de cette tribune, répondre clairement : “Oui !” », a lancé le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso.
Il a ajouté : « Les Nations unies sont même indispensables, mais à une condition : à savoir qu’elles sachent évoluer, qu’elles sachent se réformer, se rapprocher des peuples et répondre concrètement aux défis innombrables des temps présents. Nous avons encore le choix : celui du courage, de la solidarité et de la responsabilité. Alors, ensemble, unis dans la diversité, ne laissons pas l’histoire se faire sans nous ! »
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a précisé : « L’ONU, par sa vocation universelle, doit agir en pionnière des délibérations et des décisions plus démocratiques, plus légitimes et plus représentatives de ses États membres. Je renouvelle le soutien du Sénégal pour une représentation plus juste et plus équitable de l’Afrique au Conseil de sécurité ».
D’autres présidents ont abordé des enjeux régionaux et internationaux. À Madagascar, le chef d’État, Andry Rajoelina a souligné l’importance de l’énergie verte et de l’accès à l’électricité : « Nous allons encore intensifier les efforts afin d’augmenter la production d’énergie propre pour que les populations rurales isolées ne soient pas laissées pour compte ».
En RCA, Faustin-Archange Touadéra a insisté sur la nécessité d’un « financement structurel et pérenne des opérations de paix en Afrique ».
Aux Comores, Azali Assoumani a rappelé la question de Mayotte : « L’Union des Comores poursuivra sans relâche son action diplomatique et juridique afin que justice soit rendue ».
Le président kényan William Ruto est revenu sur la mission multinationale en Haïti : « La mission a travaillé dans un environnement volatile, sous d’énormes contraintes… Mais, malgré ces défis, et contre toute attente, la MMAS a obtenu des résultats que beaucoup pensaient impossibles ».
Ainsi, cette 80ᵉ session de l’Assemblée générale de l’ONU montre à quel point le président Bassirou Diomaye Faye et ses homologues africains restent déterminés à faire entendre la voix du continent. Entre appels à la réforme du Conseil de sécurité, à une meilleure représentation de l’Afrique et à un financement pérenne des opérations de paix, les dirigeants ont clairement posé leurs priorités.
Alors que les défis internationaux et nationaux s’accumulent, cette mobilisation africaine à New York rappelle que le continent souhaite peser davantage dans les décisions globales et construire un avenir plus sûr, plus juste et plus solidaire.