Lors de son allocution à l’Assemblée générale des Nations Unies (ONU), le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, a soulevé une question cruciale qui résonne à travers les âges : les réparations pour l’esclavage.
Avec une conviction ferme, il a plaidé en faveur d’une mesure longtemps attendue, affirmant que les nations ayant participé à la traite négrière devraient désormais assumer leur responsabilité et verser des réparations financières aux pays africains.
Cette déclaration audacieuse de Nana Akufo-Addo met en lumière une histoire douloureuse et souvent négligée. Le Ghana, tout comme d’autres nations de la côte ouest-africaine, a été l’une des principales sources de main-d’œuvre esclave dans le cadre du sinistre commerce triangulaire. Cette pratique inhumaine a entraîné le trafic de près de 12 millions d’Africains vers l’Amérique, laissant derrière elle un héritage de souffrance et de destruction.
Le discours du président du Ghana n’était pas simplement une demande de réparations financières, il constituait également un appel à la reconnaissance de l’impact économique dévastateur du trafic transatlantique et de l’exploitation coloniale sur le développement de l’Europe et des États-Unis. Il a mis en lumière comment ces puissances coloniales ont bénéficié pendant des siècles d’une économie bâtie sur la dépossession, l’oppression et la souffrance d’innombrables Africains.
L’appel de Nana Akufo-Addo à l’ONU résonne au-delà des frontières de son propre pays. Il pose des questions essentielles sur la justice historique, la réconciliation et la responsabilité collective. Les réparations pour l’esclavage ne sont pas seulement une question de rétribution financière, mais aussi une occasion de reconnaître les horreurs du passé et de travailler ensemble pour un avenir où l’égalité et la dignité humaine prévaudront.