OMS : petite victoire pour le Mali ; un officier de l’armée à la tête de l’organisation

OMS Mali

Crédits photo : Site de la primature au Mali

Le lundi 25 août 2025 a été le témoin d’une petite réussite du Mali : la victoire à l’élection de la vice-présidence de la région Afrique de l’OMS.

Le colonel Assa Badiallo Touré, mais aussi ministre de la Santé au Mali, puisque c’est d’elle qui’il s’agit, vient de décrocher l’un des plus hauts postes à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en Afrique.

Elle devient ainsi la vice-présidente de la Région Afrique de l’OMS, comme le rapporte ce lundi l’Agence Malienne de Presse.

Le tout s’est déroulé lors de l’assemblée de la 75e session du Comité régional africain de l’OMS.

Et c’est cette dernière qui a fait son choix. Parmi tous les candidats du continent, les délégués ont opté pour cette femme officier qui dirige le secteur de la santé. Au Mali. Comme quoi, le Mali, même après son départ de la CEDEAO, conserve son attractivité sur la scène continentale.

Le colonel Assa Badiallo Touré ne sera pas seule dans ses fonctions. Elle partage désormais cette responsabilité avec son homologue gabonais, le Pr Adrien Moudougou.

Dans les couloirs au Mali, cette nomination à l’OMS fait déjà parler

« Cette élection, une première pour le Mali, marque un tournant stratégique vers la construction d’un continent plus résilient face aux défis sanitaires majeurs », se félicite la communication officielle du ministère de la Santé.

Les autorités y voient un signal fort de reconnaissance internationale.

« L’élection du Mali au sein de son Bureau témoigne de la reconnaissance du rôle croissant joué par le pays dans la transformation des systèmes de santé en Afrique », martèle le communiqué officiel.

Derrière cette victoire diplomatique se cache une stratégie bien rodée. Depuis la transition politique, le Mali mise sur des profils militaires pour diriger ses ministères clés.

Le général Assimi Goïta, président de transition, a placé des officiers aux postes sensibles.

Et le parcours d’Assa Badiallo Touré est la preuve de cette nouvelle politique. Officier formée dans l’armée, elle allie discipline militaire et expertise technique.

Son département a organisé récemment des États généraux de la Santé, vaste consultation qui a redessiné la politique sanitaire nationale.

« Une vision ambitieuse de la santé en Afrique, centrée sur l’équité, la résilience des systèmes de soins et l’innovation locale », voilà ce que promet Assa Badiallo Touré.

Pour l’instant, les réactions restent prudentes. Les partenaires internationaux observent cette nouvelle configuration. Ils attendent de voir comment cette militaire-ministre traduira ses promesses en actes.

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