L’OMS lève l’alerte : le mpox n’est plus une urgence mondiale

OMS mpox

Crédit Photo : Fabrice COFFRINI

Le mpox, causé par un virus de la même famille que celui de la variole, n’est plus une urgence de santé internationale, a annoncé le chef de l’OMS vendredi, faisant notamment valoir la baisse des décès et des cas.

« Il y a plus d’un an, j’ai déclaré l’urgence de santé publique de portée internationale concernant la propagation du mpox en Afrique, sur l’avis d’un comité d’urgence » mais jeudi ce comité a estimé que ce n’était plus le cas et « j’ai accepté cet avis », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, en conférence de presse.

« Cette décision est fondée sur la baisse soutenue du nombre de cas et de décès en République démocratique du Congo et dans d’autres pays touchés, notamment le Burundi, la Sierra Leone et l’Ouganda« , a-t-il indiqué.

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé a expliqué que les experts comprennent désormais également mieux les voies de transmission et les facteurs de risques.

Par ailleurs, « la plupart des pays touchés ont développé une capacité de réponse durable », a-t-il relevé.

Il a également indiqué que plus de trois millions de doses de vaccins ont été livrées dans 12 pays. Un peu moins d’un million de doses ont été administrées pour l’instant.

Mais il a averti que la levée de l’alerte « ne signifie pas que la menace a pris fin, ni que notre réponse va s’arrêter », et il a indiqué que l’agence sanitaire africaine (Africa CDC) avait décidé jeudi que le mpox reste une « urgence continentale ».

Le mpox, appelé auparavant variole du singe, se manifeste principalement par une forte fièvre et l’apparition de lésions cutanées, dites vésicules.

Identifiée pour la première fois en République démocratique du Congo (RDC) en 1970, la maladie est longtemps restée circonscrite à une dizaine de pays africains.

Elle a deux sous-types, clade 1 et clade 2. Le virus, longtemps endémique en Afrique centrale, a traversé les frontières en mai 2022 lorsque le clade 2 s’est propagé à travers le monde, affectant principalement les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.

Le chef de l’OMS avait alors pour la première fois décrété l’alerte face au virus, avant de la lever en mai 2023. C’est donc la deuxième fois qu’il y met fin.

« Cela ne signifie pas que le virus a disparu, ni que nous allons relâcher nos efforts », a averti le nouveau directeur du Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire, Chikwe Ihekweazu, un épidémiologiste spécialisé en maladies infectieuses.

Mais « s’il y a un point positif dans tout cela, c’est que les capacités (de réponse, NDLR) ont augmenté dans de nombreux pays du continent africain », a-t-il signalé.

De janvier à fin juillet, plus de 34.000 cas confirmés de mpox ont été signalés à l’OMS, parmi lesquels 138 décès, selon un rapport publié fin août.

© Agence France-Presse

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