L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient d’annoncer une nouvelle historique visant à mieux préparer le monde aux futures pandémies.
Ce mercredi 16 avril 2025, les pays membres ont approuvé ce texte fondamental, salué par le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, comme « une étape importante dans notre voyage commun vers un monde plus sûr. »
La dernière ligne droite des négociations s’est révélée particulièrement ardue, se concluant à 1h58 du matin après une ultime journée et nuit de discussions.
« Vous avez écrit l’histoire, » a déclaré le directeur général aux délégués, soulignant que ce projet d’accord sera formellement examiné lors de la prochaine Assemblée mondiale de la Santé en mai.
OMS : les défis du partage technologique enfin surmontés
Le principal point d’achoppement concernait le transfert de technologies pour la production de produits de santé liés aux pandémies, notamment au profit des pays en développement.
Cette question avait cristallisé les tensions pendant la crise du Covid-19, lorsque les nations les plus pauvres voyaient les pays riches accaparer vaccins et tests. Un consensus a finalement émergé autour du principe de transfert technologique « convenu d’un commun accord. »
L’accord prévoit également la création d’un « Système d’accès aux agents pathogènes et de partage des avantages » (PABS), ainsi que l’établissement d’un réseau mondial de chaîne d’approvisionnement pour garantir un accès plus équitable aux produits de santé essentiels.
Pour Tedros Adhanom Ghebreyesus, ce texte « équilibré » apporte « plus d’équité » dans la réponse mondiale aux crises sanitaires.
L’ombre de l’absence américaine
Malgré cette avancée significative, une question importante demeure : l’impact de l’absence des États-Unis, qui se sont retirés de l’organisation suite à la décision du président Donald Trump.
Cette situation pourrait potentiellement affaiblir la portée de l’accord, alors même que le directeur de l’OMS rappelle que « le coût de l’inaction est bien plus élevé » face à un virus qui « pourrait être pire qu’une guerre. »